Les charges variables
Dernière mise à jour le 18/04/2024
Les charges variables apparaissent comme des données comptables incontournables pour la gestion efficace d’une entreprise. En effet, leur analyse permet au dirigeant d’évaluer la rentabilité de l’activité et d’orienter la stratégie des coûts. Découvrez les différents types de charges d’exploitation et l’intérêt de les isoler pour déterminer certains ratios financiers essentiels.
Quels sont les différents types de charges ?
Le fonctionnement d’une entreprise engendre de nombreuses dépenses, même en l’absence de chiffre d’affaires. Connaître les catégories de charges s’avère indispensable pour piloter son activité.
Les charges fixes
Les charges fixes, ou charges structurelles, désignent des coûts que l’entreprise doit supporter même lorsqu’elle ne réalise aucun chiffre d’affaires. Généralement, le poids des charges fixes évolue par paliers.
Par exemple, une augmentation de l’activité peut nécessiter l’embauche de salariés supplémentaires ou l’achat de nouvelles machines pour produire davantage et ainsi satisfaire la demande.
Les charges fixes les plus courantes sont :
- Loyers ;
- Assurances ;
- Intérêts sur les emprunts bancaires ;
- Dotations aux amortissements.
Les charges variables
Les charges variables, également appelées charges d’activité ou charges opérationnelles, désignent des dépenses qui fluctuent en fonction de l’activité de l’entreprise.
Ainsi, en cas de croissance des ventes, ces frais augmentent automatiquement tandis qu’elles diminuent lors d’un ralentissement de l’activité. Si le chiffre d’affaires est nul, la comptabilité de la société ne comporte aucune charge variable.
Les principales charges variables d’une entreprise sont :
- Coût d’acquisition des matières premières ;
- Frais d’emballage ;
- Contrats de sous-traitance ;
- Frais de transport ;
- Part variable des salaires ;
- Commissions ;
- Coûts de distribution.
Exemple : un établissement de restauration qui ne réalise aucune vente n’enregistrera pas un déficit à cause de ses charges variables. En effet, il ne comptabilisera pas de dépenses opérationnelles pour les denrées utilisées ou les frais de livraison à domicile des repas.
Les charges mixtes
Les charges mixtes, également appelées charges semi-variables, sont des dépenses qui comportent une partie fixe et une partie variable. Voici plusieurs exemples de charges mixtes :
- Les dépenses de personnel pour les salariés qui perçoivent une rémunération fixe et une part variable, comme les commerciaux ;
- Les frais d’électricité qui se composent d’un abonnement fixe et des consommations d’énergie.
Comment calculer les charges variables ?
Le calcul des charges variables représente une opération délicate et chronophage pour le comptable de l’entreprise. En effet, il doit impérativement passer en revue l’ensemble des comptes de la balance et déterminer la nature de chaque dépense.
Pour effectuer cette tâche, il s’appuie sur le grand-livre comptable et ventile les montants des charges fixes et des charges variables au sein d’un tableau à double entrée.
Pourquoi distinguer les charges fixes et les charges variables ?
Opérer une distinction entre les charges fixes et les charges variables de l’entreprise s’avère indispensable pour le dirigeant. En effet, ce travail permet de réaliser le calcul de ratios financiers spécifiques et ainsi mesurer la rentabilité de la société.
Calculer le seuil de rentabilité
Le seuil de rentabilité désigne le montant du chiffre d’affaires qu’une entreprise doit réaliser pour que son résultat comptable parvienne à l’équilibre. Ainsi, les dirigeants connaissent l’objectif de ventes à atteindre pour que la société commence à dégager des bénéfices.
Les éléments indispensables pour procéder au calcul de ce ratio financier se trouvent dans plusieurs documents comptables :
- Compte de résultat ;
- Soldes intermédiaires de gestion ;
- Balance comptable.
Cependant, le chef d’entreprise doit effectuer à plusieurs retraitements extra-comptables avant de pouvoir évaluer le seuil de rentabilité à l’aide de la formule suivante :
Seuil de rentabilité = charges fixes/taux de marge sur coûts variables
Par conséquent, le dirigeant doit accomplir différentes étapes pour l’évaluer :
- Répartir en deux catégories les dépenses de l’exercice comptable : les charges fixes et les charges variables ;
- Calculer la marge sur coûts variables ;
- Rapporter cette marge sur le chiffre d’affaires pour obtenir le taux de marge sur coûts variables.
Le recours au seuil de rentabilité est fréquent pour établir un prévisionnel financier lors d’une création d’entreprise ou pour mesurer la profitabilité d’une société dans le cadre d’une reprise de l’activité.
Déterminer la marge sur coûts variables
La marge sur coûts variables désigne un indicateur essentiel pour piloter son entreprise. En effet, ce ratio issu de la comptabilité analytique permet de vérifier que le volume d’activité s’avère suffisant pour couvrir les charges fixes et ainsi générer des bénéfices.
De plus, il est possible de déterminer la marge sur coûts variables par produit, par famille de produits ou par activité et d’identifier facilement :
- La rentabilité de chaque produit ;
- La part des coûts fixes que couvre chaque produit ou service ;
- Les activités à abandonner faute de rentabilité suffisante.
Sur base du compte de résultat différentiel, la marge sur coûts variables se mesure à l’aide de la formule suivante :
Marge sur coûts variables = chiffre d’affaires – charges variables
Par conséquent, ce calcul nécessite que le dirigeant identifie avec précision la nature de chaque poste de dépenses au sein de sa balance comptable pour isoler les charges fixes et les charges variables.
Afin de gagner du temps pour le calcul de la marge sur coûts variables, il est recommandé d’effectuer un paramétrage précis des axes analytiques au sein du logiciel de comptabilité. Ainsi, la ventilation s’exécutera de façon automatique.
FAQ
Qu’est-ce qui compose les charges fixes ?
Les charges fixes se composent de l’ensemble des coûts que l’entreprise doit payer, quel que soit le niveau d’activité. Par exemple :
● Les loyers ;
● Les primes d’assurance ;
● Les frais administratifs ;
● Certains honoraires comme l’expert-comptable ;
● La rémunération des salariés ;
● Les dotations aux amortissements.
Quelles sont les charges directes d’une entreprise ?
Dans la méthode des coûts directs, les charges directes désignent les dépenses imputables à un produit ou un service sans avoir besoin de réaliser un calcul. Par exemple :
● Les achats de marchandises et de matières premières ;
● La main-d’œuvre directe.
Comment déterminer les charges indirectes ?
Le calcul des charges indirectes s’avère indispensable pour déterminer le coût de revient d’un produit ou d’un service. Pour ce faire, deux options sont possibles :
● Définir une unité d’œuvre, comme le nombre d’heures ou la surface en mètre carré, pour ventiler les charges ;
● Appliquer la méthode des coûts complets.
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