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Devenir audioprothésiste à son compte est une aspiration à laquelle un autoentrepreneur peut prétendre pour la suite de sa carrière en créant son entreprise. En tant que technicien de santé, l’audioprothésiste se spécialise dans le traitement des problèmes liés à l’audition. Pour y parvenir, plusieurs étapes sont nécessaires, dont la :

  • Formation ;
  • Création d’un cabinet d’audioprothésiste ;
  • Légalisation de l’activité.

Devenir audioprothésiste : en quoi consiste ce métier ?

Concrètement, un audioprothésiste est un technicien de santé spécialisé dans l’audition. Il contrôle la capacité auditive chez un patient durant une consultation. Il effectue des analyses et détermine de potentielles défaillances. Si le patient souffre d’un problème, l’audioprothésiste l’oriente vers un professionnel en audiométrie ou un docteur spécialiste, l’oto-rhino-laryngologiste (ORL). Ce dernier diagnostique, identifie la maladie, puis prescrit le traitement adéquat.

Quelles sont les missions d’un audioprothésiste ?

L’audioprothésiste possède les compétences pour fournir, fabriquer et commercialiser des prothèses auditives. C’est également à lui que revient le rôle d’apprendre aux patients comment se servir d’un tel dispositif. Par ailleurs, il est capable de personnaliser et modifier l’accessoire selon les besoins du patient. En somme, ses fonctions sont de :

  • Réaliser les contrôles de l’audition ;
  • Déterminer le support correctif le mieux adapté ;
  • Prendre les empreintes du conduit auditif ;
  • Mettre au point des appareils acoustiques personnalisés ;
  • Effectuer l’entretien des prothèses ;
  • Fixer le dispositif sur l’organe auditif du patient ;
  • Conseiller sur les appareils acoustiques ;
  • Apprendre au patient à utiliser correctement la prothèse auditive.

Quelles sont les qualités indispensables à l’exercice du métier ?

Avant de pouvoir prétendre à l’exercice de ce métier de la santé, il est indispensable de remplir quelques critères. Il s’agit notamment des qualités professionnelles, mais aussi humaines qui peuvent être résumées en quelques points :

  • Bonne capacité d’écoute ;
  • Patience envers ses patients ;
  • Esprit pédagogique ;
  • Bonne capacité de persuasion ;
  • Rigueur et organisation.
À noter : outre ces caractéristiques humaines, il est obligatoire de détenir un diplôme d’État d’audioprothésiste (DE). Celui-ci s’obtient au terme d’une formation rigoureuse.

Quelle formation faut-il suivre pour devenir audioprothésiste ?

Comme pour toute profession, devenir audioprothésiste n’est pas possible sans avoir les qualifications nécessaires. Pour créer son entreprise dans le domaine, il faut passer par une formation adéquate accompagnée d’un diplôme d’État.

Examen d’entrée

Le diplôme s’obtient après 3 ans d’étude. Il faut d’abord s’inscrire sur la plateforme de Parcoursup. L’accès se fait ensuite sur sélection de dossiers ou grâce à un examen d’aptitude. Ce dernier détermine le niveau et la capacité de l’aspirant. C’est le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation qui va par la suite imposer le nombre d’étudiants en première année.

Programme de la formation

Une fois admis, l’étudiant suit un programme d’études orienté vers les connaissances utilitaires. Il sera question d’apprendre les mathématiques, l’anatomie, les physiques, l’audiométrie, mais également les pathologies de l’audition. L’épidémiologie de la surdité fait également partie de ces modules. Durant cinquante semaines, un stage pratique au sein d’un établissement privé ou dans un hôpital spécialisé complète la formation théorique.

Coût de la formation

Les écoles d’audioprothésiste sont liées à des universités. Elles ont un statut public accessible à tous. De ce fait, les frais de souscription sont exactement les mêmes que pour la faculté. Les boursiers ne paient pas ces frais et ceux qui ne le sont pas ne dépensent pas plus de 200 euros. La formation est donc plus qu’accessible pour ceux qui aspirent à devenir audioprothésistes.

Comment ouvrir un cabinet d’audioprothésiste ?

Pour devenir audioprothésiste à son compte, comme pour toute création d’entreprise individuelle, quelques démarches sont nécessaires. Il convient de sélectionner une forme juridique valide, puis d’effectuer un business plan. Sachant qu’on ne peut pas se lancer sans s’assurer de la viabilité du projet, il est important de passer par ces étapes.

Choix du statut juridique

Pour le choix du statut juridique, les options sont multiples. Pour les professions libérales réglementées, la société d’exercice libéral (SEL) est une option intéressante. Le dirigeant doit être obligatoirement une personne physique exerçant la profession. Par ailleurs, au niveau de la fiscalité, c’est le régime de l’impôt sur les sociétés qui est appliqué.

En fonction du nombre de personnes dans le projet, 3 statuts juridiques conviennent à cette activité.

SELARL

La Société d’Exercice Libéral à Responsabilité Limitée ou SELARL est une alternative attrayante sachant que les dettes seront en rapport avec l’apport social dans le capital. Ce statut convient pour une association de plusieurs actionnaires.

SELAS

La Société d’Exercice Libéral par Actions Simplifiée ou SELAS possède quant à elle de nombreux avantages, comme :

  • Un statut assimilé-salarié ;
  • Faible fiscalisation sur les bénéfices réinvestis ;
  • Non-soumission des bénéfices de la société aux cotisations sociales.

Entreprise individuelle

En optant pour l’entreprise individuelle, la personne fonde une société avec un statut de personne physique et non en tant que personne morale. L’entreprise individuelle présente un avantage non négligeable : il permet de bénéficier du régime micro-entreprise et du statut auto-entrepreneur.

Souscription à une assurance RC pro

Parmi les assurances obligatoires ou utiles, l’assurance de responsabilité civile permet de donner une meilleure garantie aux clients. L’assurance professionnelle auto-entrepreneur sert à se mettre à l’abri en cas de problème dans les prestations.  Il est avisé de comparer plusieurs offres. Sinon, un comparateur en ligne mettra en évidence les offres les plus rentables et compétitives.

Réalisation d’un business plan

Avant d’entreprendre un quelconque projet, il est toujours conseillé de créer un business plan pour s’assurer de la rentabilité de l’activité. Dans ce document sont inclus :

  • Un compte de résultat prévisionnel ;
  • Un bilan prévisionnel sur les investissements et la capacité de remboursement et d’autofinancement ;
  • Une évaluation concernant le fonds de roulement ou BFR ;
  • Des données exportées sur l’étude de marché et sur la société, que ce soit une entreprise ayant besoin d’une assurance SARL ou autres.

Une fois conçu, le business plan est un précieux outil pour trouver des investisseurs et pour expliquer le projet à travers des informations tangibles.

Aides disponibles

La réalisation de ces démarches peut s’avérer parfois laborieuse, surtout pour un jeune autoentrepreneur. Certaines institutions assistent à la création d’entreprise. Il est également possible de confier ces tâches à des agences ou des professionnels qualifiés. L’État apporte par ailleurs des aides financières, sociales et fiscales. Des accompagnements se font également dans le temps jusqu’à ce que le cabinet soit lancé.

Quels sont les coûts liés à l’ouverture d’un cabinet ?

Comme pour toute entreprise qui débute, des dépenses sont à prévoir dans le processus d’ouverture du cabinet. Toutefois, certains paramètres feront augmenter ou baisser ces coûts lors de cette étape. En outre, ces dépenses devraient déjà apparaître dans le business plan préétabli :

  • Le matériel de travail ;
  • Les aménagements et les mobiliers ;
  • Les besoins en fonds de roulement ;
  • L’achat ou la location d’un local de travail.
À noter : le cabinet doit comporter une salle d’attente, une salle de réception et des toilettes. La surface minimum est de 17 m².

Quelles sont les tâches attribuées à l’audioprothésiste ?

Hormis les missions de l’audioprothésiste citées plus haut, celui-ci doit accomplir plusieurs autres tâches. Celles-ci sont liées à son activité professionnelle et ses clients, surtout s’il choisit de monter son propre cabinet :

  • Gestion financière du cabinet ;
  • Tâches administratives liées au cabinet ;
  • Gestion des matériels ;
  • Mise à jour de ses connaissances ;
  • Gestion du carnet clientèle et rendez-vous ;
  • Entretien ou visibilité de son cabinet.

Combien gagne-t-il ?

En termes de salaire, un audioprothésiste débutant est payé 2 000 euros brut par mois. À celui-ci s’ajoutent les commissions perçues sur les ventes d’appareils. Pour un pratiquant sénior, ce revenu peut grimper jusqu’à 5 000 euros brut.

Quelles sont les évolutions possibles en tant qu’audioprothésiste ?

Pour un audioprothésiste, l’évolution de carrière la plus stimulante est de devenir indépendant et de s’agrandir. En investissant les fonds nécessaires à cette alternative, il peut se développer, voire envisager de gérer plusieurs boutiques.

FAQ

Combien gagne un audioprothésiste ?

Un audioprothésiste débutant gagne entre le SMIC et 2 000 euros brut. À ce salaire de base s’ajoutent les commissions sur les ventes, suivant les accords avec son établissement. Ce salaire moyen peut être plus élevé lorsqu’il est en libéral. Il est alors de 2 300 à 3 000 euros. Toutefois, ces chiffres varient sensiblement en fonction de la région.

Quel bac pour devenir audioprothésiste ?

Les professionnels du domaine de la pathologie auditive sont au moins gradés d’un BAC + 3. Ils sont issus d’une formation en médecine, telle que le cursus recherche et pharmacie. Les spécialistes œuvrant pour les entités comme Siemens, Widex, Starkey ou Resound possèdent notamment des qualifications similaires, voire supérieures.

Comment devenir audioprothésiste ?

Pour accéder à cette profession, un diplôme d’état d’audioprothésiste est nécessaire. Celui-ci s’obtient après 3 années d’études. Le cursus comprend aussi bien des matières théoriques qu’un stage pratique. Ce dernier dure 50 semaines dans un établissement spécialisé. Un concours d’entrée conditionne l’accès à l’une des écoles. Le nombre d’étudiants en première année est assez limité.

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Co-fondateur LegalPlace, Mehdi est diplômé du magistère DJCE et avocat. Il a exercé plus de 12 ans au sein de cabinets anglo-saxons et français en droit des sociétés, fusions-acquisition et capital investissement.

Dernière mise à jour le 29/01/2024

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Co-fondateur LegalPlace, Mehdi est diplômé du magistère DJCE et avocat. Il a exercé plus de 12 ans au sein de cabinets anglo-saxons et français en droit des sociétés, fusions-acquisition et capital investissement.

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