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Devenir moto taxi ne s’improvise pas du jour au lendemain. Il s’agit d’une activité réglementée permettant à un certain nombre de personnes de vivre de leur passion. Avant de se lancer, il convient alors de bien s’informer sur le budget à prévoir et les démarches à suivre. Il est particulièrement important de se renseigner au sujet du financement de la formation pour devenir moto taxi, de l’examen à passer, de la licence de moto-taxi, de la forme juridique à choisir ou encore du type de moto à utiliser.

Quelles sont les démarches à faire pour devenir moto taxi ?

Le dépôt d’un dossier d’inscription sur le site internet de la CMA ou Chambre de métiers et de l’artisanat compte parmi les principales démarches à effectuer pour devenir moto taxi. Dans la liste figure également :

  • L’inscription à la formation permettant d’accéder au métier ;
  • La démarche pour obtenir une carte professionnelle.
Bon à savoir : il est possible de se faire accompagner par un prestataire spécialisé dans les démarches pour devenir moto taxi.

Quel est l’examen qui permet de devenir moto taxi ?

Pour obtenir la carte professionnelle, l’intéressé sera tenu de suivre une formation spécifique pour élargir ses compétences et passer un examen officiel. Les prétendants à cette dernière doivent avoir conduit une moto pendant trois ans minimum, sans interruption.

L’examen se déroule au sein d’un centre de formation habilité et se divise en deux parties (théorie et pratique). La première porte sur la réglementation liée à la sécurité routière et aux transports publics. La manière d’accueillir les clients et de s’exprimer en français et en anglais sera notée. Il en est de même pour :

  • La prise en charge des passagers ;
  • La conduite de la moto.

Une fois l’épreuve théorique réussie, le candidat devra passer à une mise en situation réelle et prendre en charge un client et ses bagages. Notons que l’examen est obligatoire depuis 2011. Pour connaître son déroulement, il est conseillé aux intéressés de se renseigner auprès de leur préfecture.

Une fois l’examen réussi, le futur chauffeur de moto-taxi pourra effectuer le dépôt de son dossier et d’une demande écrite auprès de sa préfecture afin d’obtenir sa carte professionnelle. Une copie recto verso du permis moto fait partie des documents à fournir. Dans la liste, on retrouve également :

  • Le justificatif d’aptitude professionnelle ;
  • Le certificat médical délivré par un médecin agréé par la préfecture ;
  • Des photos d’identité.
Bon à savoir : une fois la carte professionnelle obtenue, le chauffeur peut s’installer à son compte ou postuler auprès des agences de moto-taxi. Certaines financent la formation sous quelques conditions.

Comment financer sa formation moto taxi ?

L’intéressé a le choix de financer lui-même sa formation. Mais il peut également obtenir un financement auprès d’une agence de moto-taxi, en acceptant de la rejoindre par la suite. Il convient de savoir aussi que certains centres de formation proposent une facilité de paiement. Ils accordent aux candidats la possibilité de diviser le règlement des frais en trois tranches.

Comment obtenir la licence taxi-moto ?

En plus de suivre une formation reconnue et de réussir l’examen officiel, l’intéressé doit avoir le permis autorisant la conduite d’un tricycle à moteur et d’une motocyclette pour obtenir la licence de taxi-moto. L’obtention d’un certificat médical permettant la conduite d’une moto est également nécessaire.

À noter : pour avoir la licence, il faut aussi bénéficier d’une expérience d’un an au minimum dans la conduite professionnelle de personnes au cours de la dernière décennie.

Il convient de bien comprendre que l’obtention de la licence constitue une obligation légale pour accéder au métier de chauffeur de moto-taxi. Elle n’est donc pas optionnelle. Concernant le permis moto, il doit être en cours de validité.

Bon à savoir : dans le cas où le chauffeur de moto-taxi aurait obtenu sa licence grâce à la signature d’un contrat auprès d’une agence, il pourra tout de suite commencer à travailler au sein de cette dernière.

Quelle structure juridique choisir pour devenir moto taxi ?

Le chauffeur de moto-taxi devra choisir une structure juridique s’il décide d’exercer son activité en tant qu’indépendant. Souvent, il fait ce choix lorsqu’il a son propre véhicule et a obtenu sa carte professionnelle pour pouvoir se lancer seul.

Bon à savoir : le chauffeur de moto-taxi doit bien prendre le temps de choisir la structure juridique adaptée à ses besoins. Il peut recourir au service d’un prestataire spécialisé pour l’aider à effectuer un choix pertinent.

Micro-entreprise

Cette structure présente l’avantage d’être rapide et facile à monter. Il suffit de s’inscrire sur le guichet unique et de suivre les démarches nécessaires pour déclarer l’activité. Tout s’effectue en ligne, même le paiement et la signature de la formalité.

En plus d’être simple à créer, la micro-entreprise est facile à gérer. Sous le statut d’auto-entrepreneur, le chauffeur de moto-taxi n’aura aucune comptabilité à tenir, à part un simple livre des recettes. Cependant, il devra respecter un seuil de chiffre d’affaires de 176 200 euros annuels.

EI ou EIRL

En devenant entrepreneur individuel, le chauffeur de moto-taxi sera soumis par défaut à l’impôt sur le revenu. D’autre part, la création d’une EI ne nécessite aucun capital social. Et les obligations comptables sont plus simplifiées que celles de la société.

EURL

Cette version unipersonnelle de la SARL permet de devenir associé unique et de se lancer seul, tout en bénéficiant des avantages de la forme de société. Elle donne au chauffeur de moto-taxi de se rémunérer en salaire.

SASU

De la même manière que pour l’EURL, la SASU permet de lancer l’activité de moto-taxi seul, tout en profitant des avantages d’une société. Le chauffeur relèvera du régime des assimilés salariés. Par ailleurs, il devra supporter le coût des cotisations sociales qui est assez élevé.

Bon à savoir : concernant les formalités de création de la SASU, elles sont plus complexes que celles des EI.

Quelle moto choisir pour devenir taxi moto ?

Le chauffeur de taxi-moto ne peut pas mener son activité avec n’importe quel type de deux-roues. Il a besoin d’un modèle fiable et stable pour que le client se sente en sécurité à bord. Il est tout aussi important que celui-ci lui procure un certain confort.

Bon à savoir : pour le conducteur, le faible niveau de consommation compte également parmi les principaux critères de choix à prendre en compte.

S’il le souhaite, le chauffeur de taxi-moto peut s’acheter une moto d’occasion tant qu’il s’agisse d’un deux-roues ou trois-roues de cinq ans d’ancienneté minimum. Le véhicule motorisé doit aussi être doté d’un moteur d’une puissance nette égale ou supérieure à 40 Kw, sauf si c’est un modèle hybride ou électrique.

Bon à savoir : la majorité des chauffeurs de moto-taxi conduisent une Honda Goldwing 1800cc pour offrir le maximum de confort au passager.

Il convient de savoir également que le chauffeur est tenu de détenir une attestation d’entretien à renouveler chaque année. Il doit disposer aussi d’une vignette spécifique à apposer obligatoirement sur la moto, sous peine d’une amende qui s’élève à 450 euros. Servant à informer le transport public de personnes, il faut qu’elle reste bien visible par les clients.

Outre le véhicule, l’attestation d’entretien et la vignette, le chauffeur de taxi-moto doit prévoir un équipement homologué et adéquat. Comme tout conducteur de moto, il est tenu de s’équiper :

  • D’un blouson ;
  • D’une paire de gants ;
  • D’un casque.
Bon à savoir : il fournit généralement tous les équipements, même ceux de pluie. Certains chauffeurs de moto-taxi proposent même à leurs clients un gilet airbag.

Quel est le budget pour faire ce métier ?

Le budget à prévoir varie surtout selon que le chauffeur choisit de travailler à son compte ou au sein d’une agence de moto-taxi pour exercer le métier. Dans le premier cas, le coût de la formation pour accéder au métier doit être pris en compte. Le conducteur devra également acheter une moto et en assurer l’entretien, en plus de se procurer :

  • Une assurance ;
  • Des équipements (gilet de protection, dispositif de communication intercom, etc.) ;
  • Des outils de facturation.
Bon à savoir : il n’aura pas à prévoir un budget important dans le second cas. Comme cité précédemment, certaines agences de taxi-moto se chargent même de payer les frais de formation.

Si le chauffeur préfère mener son activité en tant qu’indépendant, il devra prévoir plusieurs milliers d’euros pour acheter une moto. Le coût de ce dernier varie de manière considérable selon ses caractéristiques et sa marque. Bien entendu, elle coûte aussi plus chère s’il s’agit d’un véhicule neuf.

Bon à savoir : concernant les équipements, ils coûtent généralement plusieurs centaines d’euros.

Pour pouvoir exercer son activité en toute légalité, le chauffeur est tenu également de prendre une assurance qui couvre en même temps les passagers et le véhicule en cas d’accident. En principe, le coût de cette dernière varie en fonction :

  • De la valeur du véhicule ;
  • Du type de couverture souhaité ;
  • De l’historique de conduite de l’assuré.
À noter : la souscription de l’assurance moto peut représenter un coût significatif. Toutefois, elle est essentielle pour protéger le chauffeur de moto-taxi contre les risques financiers.

Les coûts d’entretien de la moto ne comptent pas parmi les investissements initiaux, mais doivent être aussi pris en compte pour parer à tout imprévu. Souvent, il s’agit :

  • Du changement d’huile ;
  • Des vérifications mécaniques ;
  • D’éventuelles réparations ;
  • Du remplacement des pneus.
Bon à savoir : un entretien régulier permet d’assurer la longévité et le bon fonctionnement de la moto.

Pour rappel, le chauffeur de moto-taxi doit investir également dans un système de relevé automatique des distances. Il peut se procurer par exemple un taximètre. Il faudra aussi qu’il achète un appareil de facturation mobile pour pouvoir fournir des reçus aux clients pour chaque course effectuée.

FAQ

Que faut-il savoir sur Uber Moto ?

La plateforme Uber a lancé le service en 2020, à Paris. Elle permet de commander des courses en moto. Le temps d’attente et le tarif s’affichent avant qu’elles soient confirmées. Le véhicule peut prendre en charge un seul client à la fois. Un bagage cabine unique est disponible. Et il est possible de transporter une mallette d’ordinateur.

Quels sont les avantages de prendre un taxi-moto ?

Le principal avantage de prendre un taxi-moto réside dans la possibilité d’éviter les embouteillages. Elle permet ainsi aux clients de bénéficier un gain de temps considérable, notamment durant les heures de pointe. En plus de pouvoir se faufiler entre les voitures et se déplacer en toute simplicité, elle facilite le stationnement.

Comment commander une course avec Uber Moto ?

Pour commander une course abordable en seulement quelques minutes, l’intéressé doit ouvrir l’application et choisir sa destination. Il recevra la photo de son chauffeur, ainsi que des informations détaillées sur le véhicule. Concernant le chauffeur, il connaît déjà l’itinéraire le plus rapide pour se rendre à l’arrivée, mais il reste possible de lui demander d’emprunter un autre trajet. Une fois la course effectuée, le client pourra noter le service.

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Co-fondateur LegalPlace, Mehdi est diplômé du magistère DJCE et avocat. Il a exercé plus de 12 ans au sein de cabinets anglo-saxons et français en droit des sociétés, fusions-acquisition et capital investissement.

Dernière mise à jour le 28/03/2024

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Co-fondateur LegalPlace, Mehdi est diplômé du magistère DJCE et avocat. Il a exercé plus de 12 ans au sein de cabinets anglo-saxons et français en droit des sociétés, fusions-acquisition et capital investissement.