Les obligations de l’auto-entrepreneur
Dernière mise à jour le 22/04/2024
Les obligations de l’auto-entrepreneur, qu’on appelle (à tord !) travailleur indépendant, sont diverses. Ces obligations permettent notamment à l’auto-entrepreneur, dont l’appellation exacte est désormais micro-entrepreneur, d’être en règle et d’effectuer les déclarations fiscales et comptables nécessaires.
Les obligations relatives à l’inscription de l’auto-entrepreneur
Pour devenir auto-entrepreneur, désormais appelés micro-entrepreneurs, sont tenus à l’accomplissement de certaines obligations légales. En particulier, lors de la création de sa micro-entreprise, le freelance ou travailleur indépendant doit se charger de certaines formalités, comme choisir la raison sociale de la société.
Pour rappel, le freelance est un travailleur indépendant dont le contrat se caractérise par une absence de lien de subordination entre son client et lui-même. Le freelance jouit ainsi d’une pleine autonomie en ce qui concerne les missions qu’il décide d’effectuer et les sociétés clientes pour lesquelles il souhaite travailler. Il peut d’ailleurs négocier de plein droit les clauses stipulées dans le contrat freelance.
Toutefois, pour se lancer en tant qu’auto-entrepreneur, diverses obligations doivent être respectées :
- Depuis le 19 décembre 2014, l’auto-entrepreneur, désormais appelé micro-entrepreneur, doit procéder à son immatriculation auprès du Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) s’il exerce une activité commerciale ou auprès du Répertoire des Métiers (RM) s’il exerce une activité artisanale. Pour ce faire, il suffit de remplir le formulaire P0 CMB s’il s’agit d’un début d’activité en tant que micro-entrepreneur ou le cas échéant, pour un micro-entrepreneur déjà en activité, le formulaire R CMB. En cas de manquement à cette obligation, tout tiers intéressé pourra saisir le juge commis à la surveillance afin de demander la régularisation, sous astreinte, des formalités d’immatriculation obligatoires auxquelles tout auto-entrepreneur est tenu. Une pénalité par jour de retard pourra également être appliquée ;
- Pour exercer certaines activités spécifiques, une formation professionnelle devra avoir été suivie : il s’agit par exemple de contrat illustrateur freelance, du contrat graphiste freelance, du contrat freelance esthétique, des contrats consultant freelance, de la formation ou encore du community management ;
- Pour certaines activités (artisanales notamment), un stage de préparation à l’installation (SPI) était obligatoire. Il ne l’est plus depuis la loi PACTE. Ce stage a pour visée de former le futur micro-entrepreneur sur les bases de la création d’entreprise (fiscalité, comptabilité et gestion) ;
- Afin de se couvrir, les micro-entrepreneurs doivent également souscrire une assurance de responsabilité civile professionnelle, appelée RC Pro. Cette assurance permet de se dédouaner de toute responsabilité en cas de dommage (perte de données de la société cliente ou dysfonctionnement technique par exemple).
Selon le secteur d’activité, la souscription à une assurance professionnelle pour auto-entrepreneur peut également être obligatoire ou facultative.
Est-ce une obligation pour les auto-entrepreneurs d’ouvrir un compte bancaire professionnel ?
En principe, depuis la loi n°2014-1554 du 22 décembre 2014, les auto-entrepreneurs (plus justement appelés micro-entrepreneurs) sont tenus d’ouvrir un compte bancaire dédié à leur activité. En revanche, ce compte bancaire n’a pas besoin d’être professionnel. Le compte professionnel a en effet une visée purement commerciale.
Or, ici, la loi dispose simplement qu’une séparation des comptes doit être établie et qu’à ce titre, un compte bancaire dédié à la micro-entreprise doit être ouvert. Néanmoins, il est important de noter que selon les précisions apportées par la loi PACTE du 23 mai 2019, seuls les auto entrepreneurs dont le chiffre d’affaire annuel dépasse 10 000 € sur deux années civiles consécutives sont tenus à cette obligation.
L’obligation légale pour les auto-entrepreneurs d’établir une facture
Les auto-entrepreneurs, désormais appelés micro-entrepreneurs, sont tenus de transmettre à leur société cliente une facture au plus tard le jour de la fin de la mission. La facture doit par ailleurs être établie en deux exemplaires, l’un conservé par le freelance et l’autre remis à la société cliente.
La facture de l’auto-entrepreneur doit contenir certaines informations substantielles telles que :
- L’identité et l’adresse postale de l’auto-entrepreneur, voire le nom commercial et l’enseigne s’ils existent ;
- Le numéro SIRET de l’auto-entrepreneur ;
- Le numéro RCS ou RM selon la nature de l’activité de l’auto-entrepreneur ;
- La description de la mission, c’est-à-dire la précision des produits livrés et/ou des prestations de services effectuées pour le compte de la société cliente ;
- Le prix hors taxes de chaque produit et/ou service exécuté ;
- La mention « TVA auto-entrepreneur non applicable » conformément à l’article 293 B du Code général des impôts (CGI) ;
- Les informations relatives à l’assurance RC Pro, et le cas échéant, pour les activités artisanales, celles relatives à l’assurance décennale obligatoire ;
- Le numéro de facture correspondant.
Quelles sont les obligations comptables des auto-entrepreneurs ?
Les auto-entrepreneurs, désormais appelés micro-entrepreneurs, sont également tenus au respect de certaines obligations comptables.
En particulier, les auto-entrepreneurs doivent tenir et mettre à jour un livre de recettes, qu’ils relèvent du régime des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC) ou du régime des Bénéfices Non Commerciaux (BNC). Le livre de recettes a pour visée de recenser tous les encaissements effectués par le micro-entrepreneur. En ce sens, il doit contenir :
- Le nom de la société cliente ;
- Le montant de la transaction effectuée ;
- Le mode de paiement encaissé (chèque, espèces ou virement bancaire) ;
- Le numéro de facture correspondant.
Ce livre permet également à l’administration fiscale de contrôler que l’auto-entrepreneur ne se livre à aucune dissimulation de recettes réelles.
Par ailleurs, l’auto-entrepreneur doit également tenir à jour un registre des achats. Ce registre ne concerne toutefois que les auto-entrepreneurs dont l’activité consiste en la vente de marchandises et fournitures à consommer sur place ou à emporter ainsi que pour les prestations de service d’hébergement. Le registre des achats a pour visée de recenser tous les achats effectués par le micro-entrepreneur à titre professionnel (matières premières par exemple). Il peut être tenu sous format papier ou numérique. À ce titre, un logiciel comptable pourra également être utilisé. Le registre des achats doit être tenu de façon chronologique.
Les obligations déclaratives de l’auto-entrepreneur
Tous les trimestres, les auto-entrepreneurs (ou micro-entrepreneurs) doivent déclarer leur chiffre d’affaires. Cette déclaration peut se faire par courrier ou en ligne, sur le portail officiel des micro-entrepreneurs.
À cet effet, l’auto-entrepreneur devra également s’acquitter du paiement des cotisations sociales. Ces charges peuvent se payer trimestriellement lors de la déclaration du chiffre d’affaires ou annuellement si l’auto-entrepreneur a opté pour le versement libératoire de l’impôt.
De surcroît, lors de la déclaration des impôts sur le revenu (IR), l’auto-entrepreneur devra remplir un formulaire complémentaire (le formulaire 2042 C Pro) afin de déclarer ses revenus en tant que travailleur indépendant.
Dernière mise à jour le 22/04/2024
bonjour j’ai fait une demande le 5 août de création d’entreprise je vous ai payé et depuis rien. erci
voici mon adresse mail daniel.burtin@sfr.fr. j’attends siret afin de commander un véhicule équipé merci
Bonjour,
Nous avons transmis ces informations au service compétent qui reviendra vers vous très rapidement.
L’équipe LegalPlace
Il ne manquerait pas l’obligation de souscription à un service de médiation ?
Bonjour je suis infirmière libérale et j ai un statut EURL pour mon activité de soins à domicile puis je utiliser cette entreprise pour pratiquer des massages bien être
et aux moments de la déclaration les faire figurer dans revenus tiré de l activité non conventionné ?
Bonjour,
En tant qu’infirmière libérale exerçant en EURL, vous pouvez envisager d’offrir des services de massage bien-être sous l’appellation “activité non conventionnée”.
En ce qui concerne les déclarations fiscales, vous devez les faire figurer dans les revenus tirés de l’activité non conventionnée. Il est également recommandé de vérifier auprès des autorités compétentes si vous avez besoin d’une licence ou d’une certification pour pratiquer des massages bien-être dans votre région.
En vous souhaitant une agréable journée,
L’équipe LegalPlace
Bonjour, je suis infirmière libérale en entreprise individuelle. je souhaite développer une autre activité proposant technique amincissement et massage bien-être. Sous quelle forme juridique dois-je ouvrir cette nouvelle activité ? je ne sais pas ce qui est possible… Merci
Bonjour,
En principe, pour un auto-entrepreneur, il est recommandé si vous recherchez la simplicité administrative et une gestion facile. De ce fait, EURL est adapté si vous souhaitez une protection de votre patrimoine personnel tout en conservant une gestion simple. Tandis que la SASU est idéale si vous prévoyez un développement important ou si vous voulez séparer clairement les responsabilités et le patrimoine.
En espérant avoir su répondre à vos interrogations, nous vous souhaitons une belle journée.
L’équipe LegalPlace
Bonjour
Je viens de créer mon micro entreprise, le greffe me demande un contrat d’agent commercial pour valider ma demande, est ce que c’est obligatoire ?
Bonjour,
En principe, pour valider la création de votre micro-entreprise en tant qu’agent commercial, le contrat d’agent commercial est effectivement obligatoire. Il s’agit d’un document essentiel pour prouver que vous êtes mandaté pour négocier au nom d’une entreprise. Assurez-vous que ce contrat soit bien rédigé et complet pour éviter tout retard dans l’immatriculation de votre activité.
En espérant avoir su répondre à vos interrogations, nous vous souhaitons une belle journée.
L’équipe LegalPlace