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Ouvrir un garage permet au chef d’atelier ou au mécanicien de s’installer à son compte. Avant de monter sa propre affaire, il devra prendre le soin de s’informer sur la réglementation en vigueur. D’autre part, il aura le choix entre se lancer en tant qu’indépendant et en franchise. Il pourra même choisir de :

  • Devenir concessionnaire automobile ;
  • Reprendre un garage déjà existant.

Pour devenir garagiste, il convient de posséder un diplôme de mécanicien ou d’avoir une expérience professionnelle de trois ans minimum. Il faudra également effectuer des demandes et déclarations spécifiques pour concrétiser le projet.

Comment ouvrir un garage en tant qu’indépendant ?

Pour ouvrir un garage en tant qu’indépendant, il est avant tout nécessaire d’étudier le projet avec minutie. Et avant de définir une offre commerciale et d’élaborer un budget, il faudra également établir un plan prévisionnel.

Étude du projet

Il s’agit d’une étape incontournable dans la préparation du projet. Elle permet de s’assurer de la viabilité de ce dernier sur le plan commercial et ainsi de diminuer le risque d’échec. L’analyse s’effectue sur le marché local.

En plus d’étudier l’offre et la demande, le porteur de projet pourra en profiter pour s’informer sur :

  • La réglementation du secteur ;
  • La concurrence ;
  • Les conditions commerciales des fournisseurs.

Plan prévisionnel

En établissant le plan prévisionnel, le porteur de projet pourra chiffrer ses besoins. Pour ce faire, il devra déterminer le prix des services et faire le point sur l’ensemble des postes de dépenses à prendre en compte pour démarrer l’activité et faire vivre le garage. Dans la liste, on retrouve les :

  • Achats de marchandises ;
  • Salaires ;
  • Investissements ;
  • Charges courantes ;
  • Prestataires externes.

Définition de l’offre

Il est essentiel de définir de manière claire l’offre proposée par le garage automobile. Cette étape consiste à :

  • Lister les diverses prestations proposées (révision, réparation ou encore contrôle technique) ;
  • Déterminer le prix des services ;
  • Fixer les prix de revente des pièces de rechange.

La réparation générale compte parmi les services les plus couramment proposés par les garagistes. L’entretien régulier en fait également partie. Dans la liste, on distingue encore :

  • Le diagnostic électronique ;
  • La réparation de la carrosserie.

Respect de la réglementation

Un certain nombre de règles doivent être respectées lors de l’ouverture d’un garage. Étant soumis à une obligation de résultat, le garagiste est tenu de remettre le véhicule de son client en état de marche. Ce dernier peut demander de se faire rembourser si le problème persiste. Parfois, une réparation gratuite lui est offerte dans une telle situation.

Le propriétaire du garage a aussi l’obligation d’afficher les prix au sein de l’endroit où les clients sont accueillis. Cet affichage doit indiquer :

  • La prestation ;
  • Le prix forfaitaire ou horaire TTC.

Pour toute transaction de plus de 25 euros, il faudra également remettre une note au client. Cette dernière doit faire apparaître les informations ci-après :

  • Le lieu et la date de réalisation des prestations ;
  • La date d’édition de la note ;
  • Le nom et les coordonnées du garage automobile ;
  • L’identité et l’adresse du client ;
  • Le numéro d’immatriculation de la voiture ;
  • Le décompte de chacune des prestations ;
  • Le kilométrage ;
  • L’origine des pièces neuves ;
  • Le montant à payer TTC et HT.

Le garage étant un lieu ouvert au public, il est aussi impératif qu’il suive les normes de sécurité et d’accès aux PMR ou Personnes à mobilité réduite. D’autre part, le futur garagiste sera tenu de respecter des règles en matière de gestion des déchets. Et selon les activités menées, il sera obligatoire de :

  • Faire des déclarations auprès de l’administration compétente ;
  • Obtenir certaines autorisations d’exercice.

Par exemple, il est nécessaire d’effectuer une déclaration et demande d’autorisation pour :

  • Le travail mécanique des métaux et alliages ;
  • La fourniture et pose de peinture ou de vernis ;
  • L’entretien et la réparation d’engins à moteur et de véhicules.

Pour l’utilisation de fluides réfrigérants, il faudra par ailleurs faire une demande d’attestation de capacité. Et pour le dépannage et le remorquage des voitures sur les routes, il sera nécessaire de demander un agrément auprès des pouvoirs publics.

En outre, avant d’entamer tous travaux, le garagiste se trouve dans l’obligation de fournir à son client un ordre de réparation. Le document doit indiquer :

  • L’état du véhicule ;
  • Les symptômes constatés ;
  • Une estimation tarifaire ;
  • La date ;
  • L’identité du client ;
  • Les informations sur le garage ;
  • Le type de véhicule réparé ;
  • Le délai d’immobilisation ;
  • Le kilométrage ;
  • La nature des opérations à réaliser.

Avant de débuter une réparation, les deux parties seront tenues de signer le document. Si des décisions supplémentaires doivent être prises au cours des travaux, il faudra prévenir le client et attendre son accord avant de poursuivre l’intervention.

Bon à savoir : il n’est plus obligatoire de fournir un ordre de réparation au client si un devis a déjà été établi avant le démarrage des travaux.

Élaboration d’un budget

Pour ouvrir un garage, il faudra prévoir entre 100 000 euros et 400 000 euros. Le montant dépend surtout :

  • De la location ou de l’achat du local ;
  • Des équipements nécessaires ;
  • De la surface utilisable.

Pour financer le projet, il est possible de réaliser un apport personnel ou de :

  • S’associer avec des investisseurs ;
  • Demander un prêt bancaire ;
  • Prétendre à des aides (prêt d’honneur, subvention, etc.).

Détermination du statut juridique

Chaque structure présente aussi bien des avantages que des inconvénients. Il convient alors de bien les étudier avant d’effectuer son choix. En optant pour le régime de la micro-entreprise, le futur garagiste aura la possibilité de débuter son activité avec moins de dépenses. Il bénéficiera également d’un régime social et fiscal avantageux. Par ailleurs, il devra respecter un certain plafond de chiffre d’affaires pour pouvoir conserver son statut de micro-entrepreneur.

D’autre part, la création d’une société permet au garagiste d’augmenter sa crédibilité auprès de ses clients. C’est pourquoi les mécaniciens automobiles sont nombreux à ouvrir un garage sous le statut de SARL. Cependant, un tel choix les contraint de payer des charges sociales et fiscales importantes. Il les oblige également à tenir une comptabilité complète.

Recherche d’un local

La recherche du local s’effectue après avoir listé au préalable le matériel et les équipements nécessaires à l’exercice de l’activité. Il est essentiel que celui-ci puisse les accueillir tous. Selon ses moyens financiers, le futur garagiste pourra louer ou acheter le garage. Sur le long terme, il s’avère intéressant de choisir la location avec option d’achat.

Dans tous les cas, il est primordial de choisir un emplacement stratégique qui se trouve, soit :

  • Au bord d’un axe routier particulièrement fréquenté ;
  • En centre-ville ;
  • Près d’un centre commercial ;
  • Dans une zone d’activité en périphérie.

Il est tout aussi important que les clients puissent se garder de manière simple et rapide, par exemple pour signer un devis. De même, le futur garagiste devra s’assurer que les places de parking sont suffisantes, car il faudra garder un certain nombre de véhicules durant plusieurs jours, voire des semaines.

Choix des équipements

Une fois le local trouvé, il sera nécessaire de déterminer les prestations du garage (contrôle technique, révision, etc.), ainsi que les prix. Ensuite, il faudra penser à acquérir le matériel qui permettra d’accomplir les tâches quotidiennes. Chaque pièce de rechange devra provenir d’un fournisseur fiable.

Réalisation des démarches de création d’entreprise

Les démarches de création d’entreprise dépendent de la forme juridique choisie pour ouvrir le garage automobile. Si le futur garagiste préfère se lancer sous le statut de micro-entrepreneur, il sera tenu tout simplement de s’immatriculer sur le guichet unique.

Dans le cas où il choisirait de créer une société, il faudra qu’il effectue quelques formalités avant de pouvoir immatriculer l’entreprise sur la plateforme numérique. En effet, il devra procéder avant tout à la rédaction des statuts et au dépôt de capital. Il sera tenu également de publier une annonce légale.

Quelles sont les déclarations et les demandes spécifiques à effectuer lors de l’ouverture d’un garage ?

Selon les activités exercées, une multitude de déclarations ou demandes doivent être effectuées au préalable. Il s’agit essentiellement de formalités inhérentes aux ICPE ou Installations classées pour la protection de l’environnement.

Il est nécessaire de faire une déclaration suivie de contrôles et une demande d’autorisation pour la :

  • Pose et fournitures de peinture, d’apprêt ou de vernis ;
  • L’entretien et la réparation d’engins à moteur ou de véhicules.

Pensez également à effectuer une déclaration suivie de contrôle et un enregistrement des installations pour tout travail mécanique des alliages et métaux. Pour utiliser les fluides réfrigérants, il est impératif d’obtenir une attestation de capacité. Et pour le remorquage et le dépannage sur autoroutes, l’obtention d’un agrément des pouvoirs constitue une obligation légale.

Il est tout aussi important de vérifier les règles d’urbanisme de la commune où l’on compte s’installer. Il se peut qu’une autorisation doive être demandée également. Et selon la nature de l’activité menée et l’emplacement choisi, il arrive que le futur garagiste ait besoin d’une licence d’exploitation délivrée par la mairie.

D’autre part, il est tenu d’obtenir une autorisation de stationnement dans le cas où son garage automobile disposerait d’une zone de stationnement. Il est soumis également au respect des normes :

  • De sécurité ;
  • Environnementales (la gestion des déchets notamment).

En outre, une autorisation d’exercice peut être exigée. Parfois, des qualifications professionnelles spécifiques doivent être détenues lorsque l’on travaille dans le domaine de la mécanique automobile. Et pour couvrir les éventuels dégâts causés aux clients ou à leurs biens, il serait judicieux de souscrire une assurance RC Pro dès le démarrage de l’activité.

Bon à savoir : il est vivement conseillé de solliciter le service d’un professionnel du droit pour s’assurer que toutes les obligations légales sont bien respectées lors de l’ouverture du garage.

À quel profil le projet est-il adapté ?

Pour ouvrir un garage, il faut avant tout avoir la capacité légale de créer une entreprise. Aussi, le projet est adapté aux personnes majeures ou aux mineurs émancipés de 16 ans, qui n’ont pas fait l’objet d’une interdiction de gérer. Et pour pouvoir mener l’activité, il est obligatoire de suivre une formation pour devenir mécanicien automobile. C’est pourquoi la plupart des garagistes sont titulaires, soit d’un BTS, CAP ou Bac Pro mécanique.

Toutefois, il reste possible d’ouvrir un garage sans pour autant avoir un diplôme de mécanicien, si l’on justifie d’une expérience professionnelle d’une durée d’au moins trois ans dans le domaine de la mécanique automobile.

Si le futur garagiste n’a ni expérience ni diplôme, il a encore la possibilité de recruter un mécanicien diplômé. Il s’occupera donc seulement de la gestion de l’établissement. En effet, il ne pourra pas réaliser une intervention sur les véhicules des clients.

De manière générale, des compétences commerciales, techniques et de gestion doivent être développées lorsque l’on prévoit d’ouvrir un garage. En effet, il est essentiel posséder des connaissances en :

  • Mécanique ;
  • Gestion d’entreprise.

Il est tout aussi nécessaire d’avoir de l’expérience dans la commercialisation de services et dans la gestion :

  • Des ressources ;
  • Du personnel.

En plus de rester au courant des tendances de l’industrie automobile, le garagiste doit connaître sur le bout des doigts les :

  • Réglementations en vigueur ;
  • Normes de sécurité ;
  • Stratégies de publicité et marketing ;
  • Principes de gestion de la sécurité, du stress et de la santé au travail.

Est-il intéressant de se lancer en franchise ?

En se lançant en franchise, le porteur de projet ne sera pas libre dans la gestion de son garage. Par ailleurs, il profitera de la notoriété du réseau, ainsi que du savoir-faire, de la logistique et de l’expertise du groupe. Il aura aussi plus facilement accès à un emprunt bancaire. En revanche, il sera tenu de payer des redevances, en plus d’un droit d’entrée, dont le montant est assez élevé.

Ouvrir un garage : quelles sont les autres options ?

Dans le cas où ouvrir un garage à son compte ne conviendrait pas au porteur de projet, deux autres options s’offrent encore à lui :

  • La reprise d’un garage existant ;
  • L’ouverture d’une concession automobile.

Ouverture d’une concession automobile

Si le porteur de projet a peur de ne pas trouver de clients, il peut choisir cette option. En devenant concessionnaire automobile, il fait le choix de s’associer à une marque et signer un contrat de concession avec cette dernière, en gagnant sa confiance. Il aura la possibilité de se lancer avec moins de risque.

Toutefois, cette alternative ne présente pas non plus que des avantages. Elle ne permet pas au futur concessionnaire automobile de choisir la zone géographique. Par ailleurs, il bénéficiera d’une exclusivité territoriale sur la commercialisation des produits de la marque.

Reprise d’un garage existant

En reprenant un garage existant, le porteur de projet profitera également du fait qu’une clientèle habituée existe déjà. Il n’aura pas non plus à se soucier :

  • Du recrutement de personnel ;
  • De l’acquisition de matériel.

FAQ

Quels sont les équipements dont on a besoin pour ouvrir un garage ?

D’abord, il convient de savoir qu’il faut prévoir entre 100 000 euros et 150 000 euros pour acquérir un équipement complet lorsque l’on prévoit d’ouvrir un garage automobile. Outre l’outillage traditionnel, les bancs électroniques et les appareils de réglage font partie des matériels à acheter. Dans la liste, on distingue également :

  • Le pont élévateur ;
  • Le compresseur ;
  • L’équilibreur électronique ;
  • Les équipements de protection collective et individuelle.

Quels sont les risques professionnels auxquels le garagiste s’expose ?

Les activités menées dans la réparation et le commerce automobile exposent le garagiste à divers risques professionnels. Les douleurs aux articulations en font partie. Dans la liste figure aussi les :

  • Chutes, trébuchements et glissades ;
  • Intoxications ;
  • Douleurs au dos.

Étant exposé également à certains produits chimiques, le garagiste risque de développer des :

  • Allergies ;
  • Cancers.

Quelles sont les normes à suivre par le garagiste en matière de sécurité chimique ?

Le garagiste est tenu de respecter des normes strictes, incluant l’utilisation d’EPI ou Équipements de protection individuelle, ainsi que le stockage correct des produits chimiques. Tout le personnel du garage doit suivre également une formation spécifique sur les bonnes pratiques de manipulation des substances chimiques.

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Samuel est co-fondateur de LegalPlace et responsable du contenu éditorial. L’ambition est de rendre accessible le savoir-faire juridique au plus grand nombre grâce à un contenu simple et de qualité. Samuel est diplômé de Supelec et de HEC Paris

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