Connexion
Le guide pour ouvrir un magasin d’optique
Ouvrir un magasin d’optique permet de se lancer dans un secteur porteur d’avenir en raison non seulement du vieillissement démographique, mais également de la forte hausse de l’utilisation à risque des écrans.
Que l’on prévoie de se lancer en tant qu’indépendant, d’ouvrir une franchise ou de racheter un fonds de commerce, une préparation rigoureuse est essentielle pour réussir dans le milieu. Il convient aussi d’adopter une stratégie de financement solide. Le futur opticien sera tenu aussi d’entreprendre des démarches spécifiques comme l’enregistrement de ses diplômes au répertoire ADELI.
Quelles sont les démarches spécifiques à accomplir pour ouvrir un magasin d’optique ?
Pour ouvrir le magasin, quelques démarches spécifiques doivent être accomplies, quel que soit le type d’entreprise choisi. En effet, il est obligatoire de les réaliser pour pouvoir exercer dans le secteur de l’optique.
Enregistrement des diplômes au répertoire ADELI
Si le porteur de projet n’est pas titulaire d’un diplôme d’opticien, il sera tenu d’embaucher une personne qui a accompli cette démarche obligatoire. Cette dernière concerne tout professionnel santé. Il convient de savoir que le répertoire ADELI recense à la fois toutes les professions médicales et leur lieu d’exercice. Pour faire enregistrer le diplôme, l’intéressé devra effectuer un dépôt de dossier auprès de l’Agence régionale de santé de sa région.
Enregistrement auprès de la Caisse primaire d’assurance maladie ou CPAM
Cette démarche constitue également une obligation légale pour toute personne désireuse d’ouvrir un magasin d’optique. Elle permet de disposer d’un numéro d’identification offrant aux clients la possibilité d’obtenir un remboursement de leurs frais de santé. Pour ce faire, l’intéressé devra déclarer son entreprise auprès de la CPAM de son lieu d’exercice, en transmettant à l’organisme un dossier d’enregistrement qui comprend :
- Un Kbis ;
- Une attestation d’inscription au répertoire ADELI ;
- Un RIB de l’entreprise.
Une fois que l’entreprise sera déclarée, elle sera inscrite au FNPS ou Répertoire national des professions de santé. En plus du numéro d’identification, l’opticien se verra alors délivrer :
- Des feuilles de soins ;
- Une carte professionnelle de santé ;
- Un cachet.
Comment ouvrir un magasin d’optique ?
Avant d’ouvrir un magasin d’optique, un certain nombre de démarches doivent également être réalisées pour assurer la réussite du projet. L’étude de marché et l’établissement d’un plan de financement en font partie.
Analyse du marché
Cette démarche permet de s’assurer que le projet répond réellement à une opportunité commerciale. Elle repose sur une étude approfondie de la demande et de l’offre. Son objectif consiste à récolter des informations vérifiables et fiables, parmi lesquelles on distingue les :
- Principaux acteurs du marché ;
- Grandes tendances du secteur ;
- Profils, attentes et habitudes des consommateurs.
Dans le cadre de la démarche, le porteur de projet devra réaliser également une analyse des données dans la zone cible. Elle lui permet de :
- Définir la stratégie marketing à adopter ;
- Vérifier la viabilité du projet.
Établissement d’un plan de financement
En plus de gagner de manière plus simple la confiance des investisseurs, ce document garantit la sécurité financière du magasin d’optique. Le plan de financement comporte surtout les besoins d’investissement et les ressources de financement. Aussi, il comprend généralement un certain nombre d’informations, dont :
- Les frais d’enregistrement de l’entreprise ;
- L’aménagement du magasin d’optique ;
- Les charges courantes ;
- La constitution du stock initial (lentilles de contact, montures, produits d’entretien oculaire ou encore lunettes de soleil) ;
- Les frais d’acquisition ou de location du local ;
- Les dépenses marketing ;
- Les charges de personnel ;
- Les taxes et cotisations ;
- Le chiffre d’affaires prévisionnel ;
- Les éventuelles entrées d’argent.
Choix du statut juridique
De la même manière que pour tout projet de création d’entreprise, il sera nécessaire de choisir le statut juridique idéal. C’est une décision qui influera à la fois sur la vie personnelle de l’entrepreneur et la réussite de l’entreprise. Elle conditionnera :
- Le régime social du dirigeant ;
- Le mode d’imposition de l’entreprise (IR ou IS) ;
- L’étendue de la responsabilité de l’entrepreneur ;
- Les formalités administratives à effectuer ;
- Les obligations légales à remplir.
Chaque statut ayant ses avantages et inconvénients, il convient de bien les étudier avant d’effectuer son choix. Il est essentiel de prendre en compte l’impact fiscal et social. Pour mieux cerner les enjeux et mener à bien la démarche, il est alors préférable de solliciter le service d’un expert juridique.
Sélection des fournisseurs
La sélection des fournisseurs figure également parmi les démarches devant être réalisées avec soin. Elle consiste à trouver des marques réputées qui correspond à la vision de l’entrepreneur et à comparer les :
- Conditions de livraison ;
- Prix.
Et avant de conclure tout engagement, il est toujours conseillé de demander des échantillons de produits afin d’en tester la qualité. Il est bon de noter qu’une relation saine avec ses fournisseurs peut permettre d’accéder à des exclusivités ou à des offres spéciales.
Embauche et formation du personnel
Pour pérenniser l’activité, il serait judicieux d’embaucher des personnes passionnées non seulement par l’optique, mais également par le service client. Lors des entretiens d’embauche, il est recommandé au fondateur du magasin de s’intéresser à la fois aux compétences techniques et aux qualités humaines des candidats.
Et une fois l’équipe en place, il sera tout aussi important d’offrir à ses employés une formation approfondie sur les techniques de vente et les produits. Afin de renforcer leurs compétences et de rafraîchir leurs connaissances, il est essentiel d’organiser des ateliers de manière régulière.
Mise en place d’une stratégie marketing
La mise en place d’une stratégie marketing compte également parmi les démarches les plus importantes que le créateur de l’entreprise devra effectuer lors du lancement de son activité. Elle lui permettra de se faire connaître.
La création d’un site internet attrayant offre aux internautes de prendre des rendez-vous en ligne, ce qui est un véritable atout pour attirer des prospects. Et il est particulièrement important de rester présent sur les réseaux sociaux pour :
- Interagir avec les clients ;
- Partager les offres.
Création d’entreprise
Les formalités de création d’entreprise aboutissent à l’immatriculation de cette dernière. Cette dernière permet d’accueillir les premiers clients en toute légalité. Elle s’accomplit en ligne sur le guichet unique.
C’est sur la plateforme numérique que le fondateur du magasin d’optique doit déclarer son entreprise en remplissant un formulaire spécifique. Il sera tenu également de constituer un dossier d’immatriculation à transmettre sur le site. S’il a choisi de créer une société, il devra d’abord :
- Rédiger les statuts de l’entreprise ;
- Déposer le capital sur un compte bancaire professionnel ou auprès d’un notaire ;
- Procéder à la publication d’un avis de constitution dans un JAL.
Quelle est la réglementation en vigueur ?
Lors de l’ouverture d’un magasin d’optique, il est nécessaire de respecter une réglementation spécifique. Le futur opticien est tenu de suivre des normes précises en matière de :
- Sécurité ;
- Aménagement ;
- Hygiène ;
- Équipement.
Il doit souscrire également une assurance RC Pro et se former en continu. De plus, il faut qu’il respecte les tarifs de remboursement de la Sécurité sociale pour les verres correcteurs et montures. Et il est tenu de porter un badge indiquant son nom et son titre professionnel.
D’autre part, il est impératif de respecter une obligation d’information. À titre d’exemples, il est nécessaire de faire en sorte que le client puisse s’assurer de l’origine des produits et d’émettre gratuitement :
- Une facture détaillée après tout achat ;
- Un devis avant la réalisation de toute transaction.
Est-il obligatoire d’avoir un diplôme d’opticien pour pouvoir se lancer ?
Il est obligatoire d’avoir au moins un BTS Opticien-Lunetier pour pouvoir se lancer. Le diplôme s’obtient en deux ans. Mais l’idéal serait de détenir une licence professionnelle en optique pour mieux gérer le magasin d’optique. Dans tous les cas, la formation doit avoir été suivie au sein d’une école agréée par le ministère de l’Enseignement supérieur.
Que choisir entre le statut de franchisé et d’indépendant ?
Avant de se lancer sur le marché de l’optique, il est nécessaire de choisir de devenir un opticien rattaché ou non à une enseigne. Les deux options présentent aussi bien des avantages que des inconvénients.
Opticien indépendant
L’opticien indépendant a surtout l’avantage de pouvoir gérer son commerce comme bon lui semble. Il définit également lui-même sa stratégie de vente pour augmenter son chiffre d’affaires. Cependant, il devra se soucier de nombreuses tâches administratives.
Opticien franchisé
En optant pour le statut de franchisé, l’opticien bénéficie d’un réseau de partenaires, ainsi que d’une :
- Assistance lors du lancement du projet ;
- Certaine notoriété.
En revanche, il sera tenu de payer des droits d’entrée auprès du franchiseur pour bénéficier des avantages précités. Ils peuvent coûter entre 30 000 euros et 60 000 euros. Or, les coûts de l’ouverture du magasin sont déjà assez importants.
Pourquoi choisir d’ouvrir un magasin d’optique ?
Le projet d’ouvrir un magasin d’optique intéresse naturellement les opticiens passionnés. De plus, il peut permettre de faire un chiffre d’affaires intéressant, malgré une forte concurrence. Le marché se porte généralement bien.
Combien l’ouverture du magasin coûte-t-elle ?
Outre l’achat ou la location du point de vente, l’ouverture d’un magasin d’optique nécessite d’investir dans des :
- Équipements optiques ;
- Outils de mesure ;
- Verres correcteurs ;
- Montures de lunettes ;
- Matériels informatiques ;
- Meubles pour exposer les produits ;
- Logiciels de gestion de magasin.
L’ouverture du magasin peut alors coûter entre 50 000 euros et 250 000 euros. Le montant variera surtout selon :
- L’emplacement choisi ;
- La gamme de services ;
- Les équipements.
FAQ
Quel travail peut-on exercer sans diplôme dans le secteur de l’optique ?
Le métier de conseiller de vente est accessible sans diplôme dans le secteur. En effet, il n’est pas nécessaire de suivre une formation spécifique pour l’exercer, ce qui permet de débuter sans expérience dans le domaine. Pour certains rayons, une spécialisation ou un niveau bac peut être exigé par les recruteurs.
Quels sont les principaux métiers de l’optique ?
Le responsable technique et le chef de produit en laboratoire de contactologie ou de verres ophtalmiques comptent parmi les principaux métiers de l’optique. Mais dans la liste figure aussi :
- L’opticien lunetier ;
- Le spécialiste en basse vision ;
- L’opticien optométriste ;
- L’adaptateur de lentilles de contact ;
- Le responsable en réfraction.
Quel avenir pour le secteur de l’optique ?
L’avenir du secteur est lié étroitement aux progrès technologiques. Aujourd’hui, le groupe italien Marcolin et la société française Microoled investissent dans les technologies de production et la réalité augmentée pour non seulement enrichir l’expérience client, mais également pour renforcer leurs capacités. Notons que le marché mondial devrait atteindre près de 197 milliards de dollars en 2021.
Créer mon entreprise
Samuel Goldstein
Samuel est co-fondateur de LegalPlace et responsable du contenu éditorial. L’ambition est de rendre accessible le savoir-faire juridique au plus grand nombre grâce à un contenu simple et de qualité. Samuel est diplômé de Supelec et de HEC Paris
Rédigé par
Samuel Goldstein
Samuel est co-fondateur de LegalPlace et responsable du contenu éditorial. L'ambition est de rendre accessible le savoir-faire juridique au plus grand nombre grâce à un contenu simple et de qualité. Samuel est diplômé de Supelec et de HEC Paris
