Ouvrir un commerce ambulant dans les règles de l’art
Dernière mise à jour le 06/11/2024
Ouvrir un commerce ambulant est une idée de business intéressante, qui offre la possibilité de choisir des emplacements stratégiques pour mener une activité de nature commerciale ou non, que l’on propose un service ou des produits à ses clients.
Pour devenir marchand ambulant, il est essentiel de respecter certaines règles. L’obtention d’une autorisation d’occupation temporaire de l’espace public en fait partie. La demande d’une carte de commerçant ambulant figure également dans la liste.
Quelles sont les démarches à entreprendre pour ouvrir un commerce ambulant ?
Des démarches de création d’entreprise doivent être entreprises pour ouvrir un commerce ambulant. Mais avant de les entamer, il convient de bien préparer le projet afin d’augmenter les chances de réussite de ce dernier.
Préparation du projet
Avant tout, le porteur de projet doit procéder à une étude de marché et à la définition du concept s’il veut assurer la pérennité de la future activité. Il faudra aussi qu’il crée un plan d’affaires solide pour poursuivre le même objectif.
Définition du concept du commerce
C’est en se basant sur les résultats de l’étude de marché qu’il est possible de définir le concept de façon précise. En effet, le porteur de projet sera au courant des tendances du commerce ambulant et sera informé sur les atouts et points faibles de ses concurrents. Il aura aussi à sa disposition des informations sur les habitudes de consommation de ses futurs clients et sur leur pouvoir d’achat.
Voilà l’une des principales raisons pour lesquelles l’étude de marché doit être menée avec soin. La démarche permet aussi de mieux définir les :
- Ventes prévisibles ;
- Emplacements pour ouvrir un commerce ambulant ;
- Emballages appropriés.
Étude de marché
Comme expliqué précédemment, l’étude de marché permet au porteur de projet de connaître la liste des commerçants qui proposent les mêmes types de services et produits que lui. Grâce à cette démarche, il pourra aussi identifier les attentes des futurs clients et se démarquer de la concurrence.
Plan d’affaires
De la même manière que pour le commerce sédentaire, il est nécessaire d’établir un plan d’affaires pour s’assurer de la viabilité du projet, surtout lorsque l’on doit recourir à un emprunt bancaire. Notons que c’est l’achat du camion magasin qui nécessite le plus d’investissement financier.
Le plan d’affaires ou business plan comprend un certain nombre d’informations, dont :
- La présentation du projet et du concept ;
- L’étude de marché ;
- Le business model :
- Les prévisions financières.
Choix du statut juridique
Pour le commerçant ambulant, le choix du statut dépend surtout de sa situation personnelle. S’il compte se lancer seul, il peut choisir de créer une entreprise en nom propre (micro-entreprise ou bien entreprise individuelle). Il a la possibilité d’opter également pour l’une des deux sociétés unipersonnelles suivantes :
- SASU ;
- EURL.
S’il envisage de mener son activité avec plusieurs autres commerçants, il faudra par ailleurs qu’il choisisse entre les deux sociétés pluripersonnelles suivantes :
- SARL ;
- SAS.
Choix de l’emplacement
C’est la clé du succès du projet. En choisissant le lieu de vente, le futur commerçant ambulant devra étudier un certain nombre de critères, parmi lesquels on peut citer :
- La visibilité ;
- Les habitudes de la cible ;
- La proximité avec un parking ;
- La proximité avec d’autres commerces ;
- Le coût de l’emplacement ;
- La difficulté d’acquisition du lieu de vente.
Pour trouver l’emplacement idéal, il est conseillé d’en tester plusieurs. Souvent, il est préférable de privilégier les lieux, tels que :
- Les foires ;
- Une plage située dans une zone touristique ;
- Un lycée ou une université ;
- Le parking d’un bâtiment professionnel.
Recherche de financement
Avant d’entamer la démarche, il convient de définir les premiers investissements à réaliser. Les équipements de cuisine, de préparation et de conservation en font partie. Dans la liste figurent également :
- Les frais d’installation et de communication ;
- La trésorerie de départ ;
- Un stock de matières premières.
Il est nécessaire également d’investir dans un groupe électrogène de secours et bien entendu, dans un véhicule (remorque ou bien camion), qui sera, soit à :
- Acheter ;
- Transformer ;
- Mettre aux normes.
Pour se lancer, il faudra prévoir alors 50 000 euros en moyenne. Pour compléter son apport personnel, le futur commerçant ambulant peut prétendre à diverses aides financières. L’ARCE et l’ACRE en font partie.
L’entrepreneur a également le choix de recourir à un prêt bancaire ou :
- Au financement participatif ;
- Aux aides régionales ;
- Au prêt d’honneur.
Achat du matériel nécessaire
Le matériel nécessaire à l’exercice de l’activité dépendra en grande partie du concept choisi. Mais le commerçant ambulant a généralement besoin :
- D’un camion ou d’une remorque ;
- D’étagères ;
- D’une caisse enregistreuse ;
- D’une table de travail ;
- D’équipements de cuisine ;
- D’une tente ou d’un parasol ;
- D’un espace de stockage pour les produits frais ;
- D’un matériel de communication (enseigne par exemple).
Immatriculation de l’entreprise
Les formalités s’effectuent en ligne sur le guichet unique. L’INPI est chargé de centraliser les démarches. Le contenu du dossier d’immatriculation dépend surtout de la nature de l’activité ambulante que l’on compte mener :
- Commerciale ;
- Agricole ;
- Artisanale ;
- Libérale.
En accomplissant les formalités d’immatriculation, le déclarant inscrit le commerce ambulant sur le registre national des entreprises ou le RCS et lui donnera une existence légale, qu’il s’agisse d’une :
- Société ;
- Entreprise individuelle.
Embauche du personnel
L’entrepreneur peut recruter des employés pour mieux faire fonctionner son entreprise. Qu’ils doivent se déplacer avec ou sans lui, ils doivent posséder une copie de sa carte de commerçant ambulant.
Souscription d’assurances obligatoires
Dès le lancement de son affaire, le commerçant ambulant se doit d’assurer son activité en souscrivant une garantie RC Pro. En cas d’accident, le contrat couvrira à la fois les éventuels dégâts matériels, immatériels ou corporels causés à un tiers.
Et pour se protéger contre le vol, le vandalisme ou encore l’incendie, le commerçant ambulant peut prendre une assurance camion magasin. D’ailleurs, tout véhicule doit être assuré sur le territoire français.
Il est aussi fortement recommandé de souscrire une couverture complémentaire comme une garantie multirisque pour être assuré en cas de :
- Perte de matériel ;
- Catastrophe naturelle.
Il convient de préciser que le commerçant ambulant n’est pas toujours obligé d’assurer son activité professionnelle, sauf si elle est réglementée. Mais dans tous les cas, il lui est conseillé de souscrire un contrat d’assurance parce que les éventuels dommages causés à un tiers peuvent entraîner de lourdes conséquences financières.
Quelles sont les conditions d’accès au métier de commerçant ambulant ?
Aucune qualification professionnelle spécifique n’est requise pour accéder au métier de commerçant ambulant. Tout dépend alors de la profession qu’il exerce. En principe, il n’a pas besoin de détenir une certification en particulier s’il mène une activité non réglementée.
Prérequis
Lorsque le commerçant ambulant exerce une activité réglementée, il se peut qu’il soit soumis à une obligation de diplôme (CAP mareyage, Bac pro Métiers de la coiffure ou encore CQP technicien boucher artisanal). C’est le cas pour le :
- Boucher ;
- Boulanger ;
- Pâtissier ;
- Chocolatier ;
- Poissonnier ;
- Glacier ;
- Coiffeur.
Les gérants d’un food truck peuvent alors généralement exercer leur activité sans aucune qualification professionnelle. Mais de la même manière que tout restaurateur, ils sont tenus de suivre une formation d’hygiène.
La formation HACCP dure près de 14 heures et forme les restaurateurs sur les normes d’hygiène et de sécurité alimentaire à suivre au cours de la préparation de produits destinés à être vendus sur le marché. Il est bon de noter qu’il ne s’agit pas d’une certification professionnelle.
Pour limiter les risques alimentaires, la formation couvre les :
- Méthodes d’identification des dangers ;
- Règles d’hygiène du personnel ;
- Processus d’optimisation de la production.
Dispensée par un organisme agréé, la formation HACCP coûte entre 200 euros et 500 euros. Il convient de souligner que tout commerce ambulant s’expose à des contrôles sanitaires pour vérifier que les règles d’hygiène sont bien suivies.
Et même si aucun diplôme spécifique n’est requis pour exercer une activité ambulante non réglementée, il est souvent utile de détenir un Bac pro Métiers du commerce et de la vente ou un CAP Équipier polyvalent du commerce pour réussir dans le domaine.
Licence
Si le commerçant ambulant prévoit de vendre de l’alcool, il devra détenir une licence à emporter en débit de boissons. Elle s’obtient auprès de la commune de domiciliation de l’entreprise. Il faut acquérir un permis d’exploitation avant de pouvoir effectuer la demande.
Un commerce ambulant, c’est quoi ?
Il s’agit d’un commerce qui peut s’exercer à différents endroits de l’espace public. L’activité de commerçant ambulant consiste à vendre des produits ou services dans un lieu différent de son domicile personnel ou en dehors de son local commercial.
Parfois, ce lieu est un stand sur une foire ou un salon. Il peut s’agir également d’un :
- Food truck ;
- Camion de pizza ambulant.
Par ailleurs, le commerçant ambulant peut avoir ou non un local commercial fixe pour vendre ses services ou produits. En parallèle, il les commercialise dans un commerce mobile. C’est le cas d’un restaurateur qui choisit parfois de se déplacer avec un camion-restaurant dans un lieu de l’espace public ou sur un marché.
Lorsqu’il ne dispose pas de local fixe, le commerçant ambulant peut aller de façon itinérante d’un lieu de vente à l’autre. Il a le choix également de rester dans un même endroit pour vendre sa marchandise ou son service. C’est le cas d’un vendeur de pizza, qui ne possède pas une pizzeria, mais qui a un camion-pizza.
Dans quels cas la carte de commerce ambulant est-elle obligatoire ?
L’obligation de posséder la carte dépend non seulement du type d’activité ambulante, mais aussi du type de déplacement que le commerçant prévoit d’effectuer dans le cadre de son travail. Elle concerne l’artisan menant une activité dans une autre commune que celle de son établissement principal ou de son domicile.
De même, l’obligation de posséder la carte concerne toute personne sans domicile stable qui veut mener une activité ambulante ou en faire exercer par son conjoint ou ses préposés. Soulignons qu’il n’est pas nécessaire d’obtenir le document si le commerçant doit tout simplement se déplacer chez ses clients pour :
- Vendre des produits ;
- Livrer une marchandise ;
- Dépanner une machine.
Il est tout aussi important de savoir que lors de la demande d’une carte de commerçant ambulant, un certificat provisoire est remis au demandeur dès que le dossier exigé est complet. Le document a une durée de validité d’un mois et permet de mener l’activité en toute légalité en attendant la remise de la carte définitive, qui sera valable pendant 4 ans. Cette dernière sera délivrée dans un délai d’un mois maximum, à partir de la réception des documents.
Dans quels cas a-t-on besoin d’une AOT ou Autorisation d’occupation de l’espace public ?
Pour être autorisé à mener une activité sur le domaine public, l’AOT doit être demandée auprès de l’autorité chargée de la gestion de l’emplacement. Suivant le lieu, il sera nécessaire d’effectuer une requête, soit auprès de l’organisateur d’un événement ou à la :
- Préfecture ;
- Mairie.
L’organisateur d’un événement ou le placier municipal peut délivrer une autorisation de s’installer sur un marché (foire, halle, etc.). Par ailleurs, c’est la mairie qui délivre le permis de stationnement d’un food truck ou d’une camionnette. Et si l’emplacement est situé au bord d’une route nationale, il est nécessaire de s’adresser à la préfecture.
S’il s’agit du domaine public communal, le permis de voirie, lui, est délivré par la mairie. Il faut noter que les règles d’occupation de l’espace public dépendent généralement de la zone géographique et de la commune.
Ouvrir un commerce ambulant est-il rentable ?
Ouvrir un commerce ambulant est un projet rentable lorsque le commerçant propose des produits de qualité et sait choisir l’emplacement idéal pour exercer son activité. La rentabilité de l’entreprise dépend aussi de la marge appliquée et de la gestion des coûts :
- Frais de fonctionnement ;
- Carburant ;
- Approvisionnements.
FAQ
Quelles sont les idées de commerce itinérant classiques ?
Les idées de commerce itinérant sont nombreuses. Le camion de boulangerie en fait partie. Les foods trucks spécialisés dans une cuisine en particulier (vietnamienne, française, etc.) figure également dans la liste. Mais il convient de savoir que l’ouverture d’un camion à pizza compte parmi les activités ambulantes les plus rentables. En raison de son faible coût de revient, le concept de restauration génère plus de bénéfice.
Quels sont les principaux inconvénients de la vente ambulante ?
Les activités mobiles sont particulièrement flexibles et rentables. Mais il arrive qu’elles présentent aussi des inconvénients. En plus de nécessiter généralement un investissement de départ important, elles peuvent être aussi coûteuses au quotidien. À titre d’exemple, les frais de livraison augmentent lorsque l’on doit expédier un produit à l’international.
Quelle est la marche à suivre pour obtenir un emplacement pour un commerce ambulant ?
En plus de demander une AOT ou Autorisation d’occupation du domaine public, le commerçant ambulant doit payer un droit de place pour pouvoir s’installer sur un marché ou une foire. La demande s’effectue, soit auprès :
- De la mairie ;
- Du placier municipal ;
- De la préfecture ;
- De l’organisateur d’un événement.
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