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Ouvrir une crêperie, ce n’est possible qu’après avoir effectué quelques démarches parmi lesquelles on distingue :

Un certain nombre de règles doivent être suivies que l’on opte pour un commerce ambulant ou un restaurant de crêpes. Afin d’assurer la réussite du projet, il convient d’accorder une attention particulière au choix de l’emplacement de la crêperie.

Quelles démarches réaliser pour ouvrir une crêperie ?

Avant de lancer l’affaire, il convient de bien définir les contours du projet et d’élaborer un concept. Plus le fondateur de la crêperie connaîtra le marché, plus il saura prendre des décisions pertinentes dans le cadre de la création de l’entreprise.

Définition des contours du projet

Avant d’ouvrir une crêperie, il est essentiel de se poser un certain nombre de questions pour définir les contours du projet. Par exemple, le fondateur de l’entreprise peut choisir les types de crêpes qu’il souhaite proposer aux clients.

Étude de marché et business plan

L’étude de marché permet de s’assurer de la rentabilité de la crêperie sur le long terme. Elle consiste à collecter des informations sur un produit, voire un secteur d’activité, en vue de les analyser et les interpréter. La démarche permet au porteur de projet de mieux comprendre les tendances, ainsi que les besoins des clients potentiels.

Les informations obtenues permettent de prendre des décisions éclairées concernant le lancement d’une offre commerciale ou de la stratégie d’entreprise. Les données démographiques en font partie. Dans la liste, on distingue aussi les préférences alimentaires de la cible et les résultats d’analyse des :

  • Besoins des consommateurs ;
  • Tendances du marché.

L’étude de marché donne aussi la possibilité de s’informer sur les concurrents et de mieux définir l’emplacement de la future crêperie. De même, elle permet de :

  • Déterminer les prix de manière convenable ;
  • Établir une stratégie commerciale.

Quant au business plan, il permet de définir les lignes directrices du projet d’ouverture de crêperie. Le document comprend alors :

  • L’offre commerciale ;
  • Le marché ciblé ;
  • Le chiffre d’affaires réalisable ;
  • La stratégie financière et marketing.

Choix de la forme juridique

La forme juridique doit être choisie avec précaution. En effet, le choix aura à la fois un impact social, juridique et fiscal. Le budget à prévoir pour se lancer en dépendra également. Pour entreprendre seul, il est conseillé au fondateur de la crêperie d’opter pour une SASU ou une EURL. Quel que soit le statut sélectionné, il sera nécessaire de rédiger des statuts, de publier une annonce légale et d’apporter un capital à l’entreprise pour pouvoir immatriculer l’entreprise.

D’autre part, il est déconseillé d’ouvrir une crêperie sous le statut de micro-entrepreneur puisqu’il ne sera pas possible de développer l’activité. En plus de ne pas pouvoir recruter des associés, le chef d’entreprise sera tenu de respecter un plafond de chiffre d’affaires de 82 800 euros.

Choix du local

Avant tout, le futur propriétaire de la crêperie devra choisir d’ouvrir, soit un restaurant, soit un camion crêperie. La manière de déterminer l’emplacement dépendra de son choix. En effet, en décidant d’ouvrir un food truck, le commerçant devra opter, soit pour un :

  • Espace privé ;
  • Un lieu public.

Dans les deux cas, il aura besoin d’effectuer une demande d’emplacement et de licence de débit de boissons. Il est conseillé de varier les emplacements et de viser les horaires stratégiques. Notons que sous peine d’une amende de 1500 euros, l’entrepreneur devra obtenir un permis de voirie dans le cas où le camion crêperie s’installerait dans un lieu public, avec une emprise au sol comme une terrasse fermée.

Et en décidant d’ouvrir un restaurant, le fondateur de la crêperie devra sélectionner l’emplacement en fonction du marché cible. Pour rappel, le local constitue un élément stratégique qu’il convient de choisir avec soin.

Aussi, il vaut mieux visiter plusieurs locaux et de se faire accompagner par un professionnel expérimenté dans le cadre de la démarche, avant d’arrêter son choix sur un emplacement en particulier.

La configuration et l’aménagement intérieur comptent aussi parmi les critères de choix à prendre en compte lors de la recherche du local. En effet, il faudra qu’il soit assez spacieux pour abriter une :

  • Salle de restaurant ;
  • Cuisine.
Bon à savoir : lors de la recherche du local, il sera tout aussi essentiel de prendre en compte le coût, ainsi que l’état du bâtiment visité.

Campagne de communication efficace

Le fondateur de la crêperie attirera ses premiers clients grâce à cette campagne de communication. Il aura tout intérêt à faire connaître son entreprise autour de lui. Il peut alors recourir au service d’une agence web pour :

  • Séduire des prospects ;
  • Optimiser la visibilité de la crêperie ;
  • Fidéliser la clientèle.

Qui peut devenir crêpier ?

Savoir créer des recettes de crêpe uniques peut suffire pour devenir crêpier. En effet, il est possible de se lancer sans diplôme. Néanmoins, il est toujours conseillé de suivre une formation professionnelle pour devenir spécialiste dans le domaine.

Formation spécifique aux règles d’hygiène

Pour pouvoir accéder au métier, il est nécessaire de suivre la formation HACCP au sein d’un centre agréé pour connaître les bases des règles d’hygiène à suivre. En effet, ouvrir une crêperie oblige l’entrepreneur à respecter les normes de salubrité en vigueur.

Par ailleurs, il n’est pas contraint de suivre la formation d’hygiène, si un membre du personnel l’a déjà fait. Il faut savoir qu’un client peut à tout moment demander l’origine de produits qui lui sont servis. Il est alors essentiel qu’ils soient traçables.

Diplômes

Suivre des études particulières n’est pas nécessaire pour ouvrir une crêperie. Par ailleurs, il serait plus avantageux de décrocher un diplôme dans la restauration si l’on veut évoluer dans le domaine. En effet, il peut toujours être utile d’avoir un :

  • CAP ou BTS Hôtellerie-restauration ;
  • Bac pro restaurant sommelier ;
  • BTS Management en hôtellerie-restaurant.
À noter : une expérience dans la gestion d’un restaurant est également un véritable atout pour mener à bien l’activité de crêperie.

Normes de sécurité à suivre

Ouvrir une crêperie implique aussi le respect des normes de sécurité en vigueur. De même, les locaux doivent être configurés suivant les conditions d’accessibilité pour les personnes en situation de handicap.

Bon à savoir : de la même manière que tout entrepreneur, le fondateur de la crêperie est tenu de souscrire une assurance RCP pour se protéger des dégâts potentiels causés à un tiers dans le cadre de son activité.

L’accessibilité des zones d’évacuation compte parmi les obligations de sécurité à respecter dans une crêperie. L’utilisation de matériaux résistants au feu en fait aussi partie. Dans la liste figure encore :

  • La mise en place d’un dispositif de désenfumage ;
  • Une installation électrique aux normes.

Qu’en est-il des formalités administratives à accomplir ?

L’ouverture d’une crêperie nécessite la réalisation d’un grand nombre de formalités administratives. Certaines s’effectuent auprès de la DDPP ou Direction département en charge de la protection des populations, d’autres sur le guichet unique géré par l’Institut national de la propriété intellectuelle.

Déclaration auprès de la DDPP

Cette déclaration constitue une obligation légale lorsque l’on vend des denrées alimentaires, qui contiennent des produits d’origine animale. Elle s’accomplit non seulement avant l’ouverture de l’entreprise, mais aussi à chaque changement :

  • D’adresse ;
  • D’activité ;
  • D’exploitant.
Bon à savoir : la déclaration doit être faite en ligne, à travers le portail du ministère de l’Agriculture et l’Alimentation.

Obtention d’une licence de débit de boissons

Comme expliqué précédemment, il est nécessaire d’acquérir cette licence lorsque le crêpier souhaite vendre des boissons. Cette dernière s’obtient auprès des services de la préfecture de police après avoir :

  • Obtenu un permis d’exploitation ;
  • Effectué une déclaration préalable en mairie, au moins deux semaines avant l’ouverture ou la mutation de la crêperie.

Autres permis et licences

L’obtention d’une licence de restauration certifiée par l’État est nécessaire pour mener une activité de crêperie en toute légalité. Celle-ci autorise le crêpier à servir des boissons uniquement lors de la prise des repas principaux.

Bon à savoir : la commission de sécurité devra encore donner son accord pour que la crêperie puisse être ouverte de manière officielle.

Pour diffuser de la musique ou aménager une terrasse, il est aussi nécessaire d’obtenir des autorisations spécifiques auprès de la :

  • Sacem ;
  • Mairie.

Pour s’approprier l’exclusivité des droits de la crêperie, son propriétaire se doit également de la protéger en effectuant un dépôt de marque auprès de l’INPI. La démarche permet d’empêcher toute autre personne de se servir du nom de son entreprise, sauf s’il l’autorise à le faire.

Concernant le permis d’exploitation à obtenir pour demander une licence de débit de boissons, il s’acquiert en suivant une formation d’une vingtaine d’heures auprès d’un organisme agréé. Elle porte, entre autres sur la :

  • Répression de l’ivresse publique ;
  • Protection des mineurs.
Bon à savoir : le permis d’exploitation reste valable pendant une dizaine d’années. À son expiration, il peut faire l’objet d’un renouvellement en suivant de nouveau une formation qui durera cette fois 6 heures.

Création de l’entreprise

En optant pour un statut de société, le fondateur d’une crêperie sera de tenu de suivre une procédure complète :

  • Domiciliation d’entreprise ;
  • Constitution de capital ;
  • Rédaction des statuts ;
  • Diffusion d’une annonce légale dans un JAL;
  • Immatriculation de l’entreprise sur le guichet unique.

Et s’il a décidé de se lancer en tant qu’entrepreneur individuel, il devra faire tout simplement une déclaration de début d’activité et déposer le dossier d’immatriculation exigé sur le guichet électronique.

Quels sont les avantages d’ouvrir sa propre crêperie ?

Ouvrir sa propre crêperie permet d’intégrer un marché en pleine expansion. C’est un projet ambitieux qui présente un certain nombre d’avantages. De nombreux facteurs font de l’ouverture du restaurant une idée intéressante pour les personnes qui cherchent à se lancer dans le domaine de la restauration.

Un restaurant spécialisé dans la vente de crêpes est particulièrement apprécié par les clients. Le crêpier peut leur proposer des produits originaux et délicieux. Et ils auront le choix entre diverses saveurs, ainsi que plusieurs garnitures spéciales, telles que les :

  • Légumes exotiques ;
  • Fruits frais.

Il s’agit d’un commerce à la fois populaire et rentable. En effet, son ouverture requiert un investissement initial faible. En plus d’être peu coûteuses, les matières premières indispensables à la fabrication de crêpes sont faciles à trouver sur le marché. Et il n’est pas non plus nécessaire d’investir dans un grand local commercial. Une belle petite cuisine suffit pour concevoir des recettes personnalisées, qui satisferont tous les goûts.

Quel est l’intérêt d’ouvrir une crêperie en franchise ?

Pour de multiples raisons, il peut être intéressant d’ouvrir une crêperie en franchise. En plus d’assurer la rentabilité de son entreprise, l’intéressé bénéficiera :

  • De la notoriété et du savoir-faire du franchiseur ;
  • D’une formation continue ;
  • D’un accompagnement en création et gestion d’entreprise;
  • D’une assistance technique, commerciale et juridique.
Bon à savoir : il est préférable d’ouvrir une crêperie indépendante lorsque l’on a une forte envie de personnalisation et une expérience en restauration.

Quel budget prévoir pour concrétiser le projet ?

La création du business plan permet d’estimer le budget pour ouvrir une crêperie. Le coût du local compte parmi les principales dépenses à prendre en compte dans le calcul. L’achat du matériel et les travaux d’aménagement en font partie également. Dans la liste, on peut inclure encore :

  • L’approvisionnement en boissons et en ingrédients ;
  • Les frais d’assurance ;
  • Les dépenses liées à la communication ;
  • Les dépenses liées au personnel ;
  • Les frais de création de la société.

Pour ouvrir un restaurant spécialisé dans la vente de crêpes, il convient de prévoir entre 50 000 euros et 150 000 euros. Le montant dépend surtout :

  • Du nombre de couverts ;
  • Du concept ;
  • De l’emplacement et de la taille du local.
À noter : le lancement d’une crêperie ambulant nécessite moins d’investissement financier.

FAQ

Quelles sont les formations recommandées dans le cadre d’un projet d’ouverture de crêperie ?

Pour vendre des crêpes, il n’est pas nécessaire de détenir un diplôme spécifique. Par ailleurs, il est recommandé de suivre des études en restauration pour obtenir, soit un :

  • CAP Cuisine ;
  • MC Pâtisserie boulangerie ;
  • MC Cuisinier en desserts de restaurant.

Comment créer une crêperie ambulante ?

Pour ouvrir une crêperie ambulante, il est nécessaire de bien préparer le projet avant de se déclarer sur le guichet unique et de réaliser les formalités d’immatriculation sur le site. Si le fondateur de l’entreprise souhaite mener son activité hors de sa commune de domiciliation, il devra obtenir une carte professionnelle de commerçant ambulant, qui coûte une quinzaine d’euros.

Quels sont les équipements nécessaires à l’ouverture d’une crêperie ?

Outre la batterie de cuisine, il faudra se procurer une table de travail et une plaque à crêpes pour les préparer. Pour les cuire, le crêpier peut se servir également d’une crêpière électrique. Et bien entendu, il aura besoin aussi :

  • De tables et chaises ;
  • D’une machine à café.
  • D’un lave-verres et d’un lave-vaisselle ;
  • D’une caisse enregistreuse ;
  • D’étagères ;
  • D’un réfrigérateur ;
  • D’une chambre froide.

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Samuel est co-fondateur de LegalPlace et responsable du contenu éditorial. L’ambition est de rendre accessible le savoir-faire juridique au plus grand nombre grâce à un contenu simple et de qualité. Samuel est diplômé de Supelec et de HEC Paris

Dernière mise à jour le 06/11/2024

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Samuel est co-fondateur de LegalPlace et responsable du contenu éditorial. L'ambition est de rendre accessible le savoir-faire juridique au plus grand nombre grâce à un contenu simple et de qualité. Samuel est diplômé de Supelec et de HEC Paris