Le rapport RSE pour les entreprises
Dernière mise à jour le 19/04/2024
Le rapport RSE pour une entreprise permet de répertorier les actes et les résultats de l’entreprise en matière de RSE (responsabilité sociétale des entreprises).
Ainsi, pour construire un bon rapport en la matière, et que ce dernier soit utile aux tiers et à l’entreprise, il y a quelques règles de fond et de forme à respecter.
Qu’est-ce qu’un rapport RSE pour une entreprise ?
Le rapport RSE d’une entreprise retrace tous les actes relatifs à la responsabilité sociale des entreprises et s’adresse à divers acteurs du monde des affaires.
La définition
Concrètement, le rapport RSE est un document officiel et périodique émanant d’une entreprise.
La plupart du temps, il est émis annuellement et reprend tous les résultats accomplis et les actions menées par l’entreprise en termes de RSE.
Grâce à ce rapport, tous les individus peuvent comprendre la manière dont l’entreprise traite des enjeux RSE soit les enjeux sociaux et environnementaux dans le cadre de son activité économique et de leur conciliation.
A qui s’adresse le rapport ?
Ainsi, le rapport RSE d’une entreprise s’adresse à toutes les parties prenantes d’une entreprise.
Plus globalement, ce rapport s’adresse indistinctement aux personnes suivantes :
- Les actionnaires ;
- Les clients et les investisseurs ;
- Les fournisseurs ;
- Les salariés et les éventuels futurs salariés ;
- Les citoyens et les pouvoirs publics.
Le rapport RSE est-il obligatoire pour une entreprise ?
En théorie, depuis la loi Grenelle II du 12 juillet 2010 les entreprises suivantes doivent obligatoirement produire un rapport annuel (reporting) :
- Celles cotées en bourse :
- Celles ayant un chiffre d’affaires supérieur à 100 millions d’euros ou plus de 500 salariés.
En outre, depuis 2017, on ne parle plus de reporting mais de déclaration de performance extra financière (DPEF) qui concerne un plus grand nombre d’entreprises.
Comment créer un rapport RSE ?
Pour créer un rapport RSE, la première étape est de prendre connaissance de la norme en la matière, à savoir la norme ISO 26 000 qui définit les 7 questions principales en termes de RSE, à savoir :
- La gouvernance de l’organisation de l’entreprise ;
- Les droits de l’Homme et les libertés fondamentales ;
- Les relations sociales et les conditions de travail ;
- Les pratiques loyales au travail ;
- Les enjeux liés aux consommateurs ;
- Les communautés et le développement local.
Ensuite, et en règle générale, le rapport RSE de l’entreprise se structure en plusieurs volets dont le contenu sera détaillé ci-après : le volet social, sociétal et environnemental.
Que doivent contenir les différents volets du rapport ?
Comme évoqué ci-avant le rapport RSE se structure autour de 3 axes :
- L’axe social ;
- L’axe sociétal ;
- L’axe environnemental.
Le volet social
Au sein du volet social du rapport RSE, doivent être énoncées toutes les démarches accomplies concernant les conditions d’emploi et de travail.
Par exemple, les informations suivantes peuvent être listées :
- L’effectif total des salariés ;
- Les embauches et les licenciements ;
- Les évolutions des rémunérations ;
- L’organisation des relations au sein de l’entreprise, etc.
Le volet sociétal
Concernant le volet sociétal du rapport RSE de l’entreprise, il se focalise sur le l’impact économique de l’entreprise au sein de la société.
C’est dans cette partie que seront évoqués les dialogues avec les partenaires sociaux, les mécénats, les fournisseurs, etc.
Ici, le but est d’alerter sur l’impact financier de l’entreprise et expose les différentes relations avec les prestataires et les sous-traitants.
Le volet environnemental
Enfin, concernant le volet environnemental, il recense toutes les questions relatives aux enjeux écologiques et environnementaux.
Par conséquent, il explique l’organisation de l‘entreprise autour des questions suivantes :
- La lutte contre la pollution et la gestion des déchets ;
- L’utilisation de ressources durables, notamment pour les matières premières ;
- Les mesures envisagées pour lutter contre le réchauffement climatique.
Selon, la nature de l’activité, des mesures de protection de la biodiversité peuvent être envisagées.
- Le volet social ;
- Le volet sociétal;
- Le volet environnemental.
Quel est l’utilité d’un rapport RSE ?
A divers égards et pour plusieurs acteurs le rapport RSE est d’une grande utilité. Il constitue une mine d’or pour les clients, l’entreprise et les investisseurs.
Pour les clients
Pour les clients, le rapport RSE marque un objectif de transparence concernant les impacts réels du produit sur l’environnement.
Ainsi, des solutions doivent être proposées pour avoir un impact positif.
En effet, et surtout dans le domaine du BtoC, les entreprises peuvent choisir en fonction des critères RSE pour s’approvisionner.
Pour l’entreprise
Ensuite, pour l’entreprise en elle-même et ses collaborateurs, un bon rapport RSE peut être un critère dans la recherche d’emploi.
Et, pour les collaborateurs, un tel rapport permet de les fidéliser au projet de l’entreprise. Cela permet aussi aux collaborateurs de devenir acteurs dans la mise en place de la RSE au sein de l’entreprise.
Pour les investisseurs
A l’instar des clients, les investisseurs font de plus en plus le choix de la finance durable et se tournent fréquemment vers des entreprises éco-responsables et même engagées sur des sujets de développement durable.
Ainsi, pour faire leur choix, les investisseurs n’hésitent pas à consulter le rapport RSE de l’entreprise concernée.
Pourquoi réaliser un tel rapport ?
Faire un rapport RSE octroie plusieurs avantages pour les entreprises, notamment :
- L’amélioration de l’image de marque : notamment en faisant preuve de transparence
- La fédération des équipes et des collaborateurs : en les sensibilisant autour d’initiatives citoyennes concrète et partager des valeurs communes
- L’attirance de nouveaux partenaires et investisseurs, etc.
Quelles sont les exigences de forme du rapport RSE ?
Pour réaliser un bon rapport RSE, l’entreprise peut respecter quelques clés en termes de forme et de présentation.
Tout d’abord, il est primordial d’utiliser des formats innovants et de faire preuve de créativité. Un bon rapport mais avec un design peu attractif pourrait vous desservir.
Ainsi, la mise en page et un support innovant peuvent être des clés pour attirer l‘attention.
Ensuite, la technique du storytelling est souvent appréciée pour éviter l’énumération des chiffres et des données.
De plus, cela permet d’inscrire le rapport dans un contexte précis et de structurer le récit.
Enfin, le rapport peut être diffusé via différents canaux de diffusion pour toucher un peu grand nombre de sujets.
Les astuces pour faire un bon rapport RSE pour une entreprise ?
Enfin et pour résumer, lors de la rédaction du rapport de communication RSE, il y a quelques points clés à ne pas négliger tels que :
- La transparence et la sincérité concernant les indicateurs chiffrés ;
- Un discours concret et percutant sur les engagements pris par l’entreprise ;
- La structuration du rapport autour de plusieurs axes clairement définis ;
- Un visuel soigné et accueillant, lisible et clair ;
- Une synthèse incluant toutes les informations disponibles ;
- La mise en valeur des parties prenantes de l’entreprise.
FAQ
Comment mesurer la RSE d’une entreprise ?
Pour mesurer l'empreinte sociale d’une entreprise, les indicateurs suivants peuvent être pris en compte : l'absentéisme, le turn-over, les accidents de travail, les arrêts maladie, la parité homme-femme, etc.
Quels sont les 3 piliers d’une politique RSE pour une entreprise ?
Conformément à la définition de la commission européenne, les 3 piliers de la RSE sont les suivants :
- Le pilier économique ;
- Le pilier social ;
- Le pilier environnemental.
Est-ce que la RSE est obligatoire pour les entreprises ?
Conformément à la loi pacte de 2019 modifiant l'article 1833 du code civil, les entreprises doivent obligatoirement prendre en compte les enjeux sociétaux et environnementaux dans le cadre de leur activité économique.
Dernière mise à jour le 19/04/2024