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Les SIG en comptabilité, présentés sous forme de tableau, aident énormément les entrepreneurs dans la gestion d’entreprise. Celui-ci contient un certain nombre d’indicateurs financiers et comptables importants.

En sachant s’en servir, les dirigeants sauront éviter ou surmonter les éventuelles difficultés financières pouvant se présenter à n’importe quel moment de la vie de l’entreprise. Le tableau des SIG fournit des informations plus complètes que le compte de résultat. En l’analysant bien, l’entrepreneur saura anticiper les problèmes et prendre des décisions stratégiques permettant d’assurer la croissance et la pérennité de l’activité.

Que sont les SIG ?

De la même manière que le bilan comptable, les SIG en comptabilité s’appuient sur les divers produits et les charges. Mais ils correspondent à des données qui permettent surtout de comprendre clairement l’utilisation de ces deux éléments dans le cycle d’exploitation de l’entreprise. Il traduit en quelque sorte l’activité en chiffres. Il met en évidence des indicateurs clés, tels que :

Dans le tableau des SIG figurent également le résultat exceptionnel ainsi que des éléments :

  • Liés aux modalités de financement des investissements ;
  • Issus de l’activité courante de l’entreprise.

Souvent, les petites entreprises peuvent obtenir ces informations en temps réel. Elles ne sont pas contraintes d’attendre la clôture de l’exercice comptable. L’avantage réside dans la possibilité de mettre en place des mesures correctives dans les meilleurs délais.

À noter : des modèles adaptés aux PME sont disponibles en téléchargement sur Internet.

Que permettent-ils ?

Les SIG en comptabilité constituent un outil particulièrement performant pour se comparer avec les entreprises évoluant dans le même secteur. En plus d’expliquer aussi la façon dont s’est établi le résultat net comptable, le tableau des soldes intermédiaires permet d’utiliser des indicateurs pour établir un certain nombre de ratios financiers :

  • Mettant en évidence la source de difficultés financières ;
  • Traduisant la performance de l’activité.

Notons que dans l’annexe des comptes annuels, le tableau des SIG en comptabilité peut servir à présenter l’impact du Covid-19, par le biais d’une approche ciblée ou d’une approche d’ensemble. Comme son nom l’indique, cette dernière permet d’obtenir une vision d’ensemble de la performance de l’entreprise, en identifiant et en évaluant les impacts sur les charges et les produits.

Pourquoi dresser le tableau des soldes intermédiaires de gestion ?

De manière générale, l’établissement du tableau aide l’entrepreneur à mieux piloter son entreprise. Celui-ci met en évidence des indicateurs comme le résultat brut d’exploitation. Il permet par exemple de voir facilement si le niveau de chiffre d’affaires est satisfaisant par rapport à la masse salariale.

À partir des données disponibles dans le tableau des SIG, le gérant de l’entreprise et les investisseurs peuvent effectuer également une analyse de :

  • La rentabilité ;
  • La structure financière ;
  • Du niveau d’endettement ;
  • La solvabilité.
À noter : c’est en décomposant le compte de résultat de l’entreprise qu’il est possible d’expliquer la formation du résultat net.

Que contient-il ?

Chaque indicateur présent dans les SIG transmet une information spécifique. Ceux-ci sont répertoriés du chiffre d’affaires au résultat. En règle générale, le résultat d’exploitation et le résultat financier sont déjà disponibles dans le compte de résultat.

Il en est de même pour le résultat net et le résultat exceptionnel. En plus de ces éléments, le tableau des soldes de gestion intermédiaires fait apparaître le RCAI ou résultat courant avant impôts et la production de l’exercice.

Production de l’exercice

Elle désigne la production vendue, à laquelle sont ajoutées la :

Dans le cas où l’entreprise mènerait des activités de différentes natures, elle correspond à l’ensemble des productions. La production vendue concerne notamment :

  • Les biens ou services ;
  • La vente des biens transformés ou produits.
À noter : la production immobilisée désigne la somme des travaux réalisés pour le compte de l’entreprise.

En principe, une augmentation de la production est un indicateur positif, à condition que la hausse soit réalisée avec suffisamment de marge commerciale. Il est également préférable que la production soit vendue plutôt que stockée.

Marge de production

C’est la marge générée qui permet à l’entreprise de subvenir à l’ensemble de ses besoins. Si elle n’est pas suffisante, il devient difficile de mener à bien l’exploitation. Pour la déterminer, il est possible d’effectuer une estimation, soit en fonction des :

  • Chiffres réels ;
  • Taux de marge moyens observés.

Valeur ajoutée ou VA

C’est en retranchant les charges externes de la marge que l’on obtient la VA. Elles correspondent à une somme versée à des tiers à l’entreprise pour le bon déroulement des affaires. En guise d’exemples, il peut s’agir des fonds mobilisés pour :

  • Louer des bureaux ;
  • Entretenir ou réparer des matériels ;
  • Régler les honoraires de l’expert-comptable.

Excédent brut d’exploitation

L’EBE est l’indicateur qui infirme ou confirme la rentabilité du cycle d’exploitation de l’entreprise. Son calcul exclut les incidences financières :

  • Dépenses exceptionnelles ;
  • Politique de financement.

Il prend seulement en compte le chiffre d’affaires. Souvent, il est calculé à partir des informations que l’on retrouve dans le compte du résultat pour un exercice comptable ou une autre période donnée. Les services de contrôle de gestion le consultent régulièrement pour connaître le niveau de richesse dégagé uniquement grâce au cycle d’exploitation.

C’est aussi une donnée qui doit figurer dans les plans d’affaires. Les investisseurs et les banquiers s’en servent pour analyser la rentabilité d’un projet de création d’entreprise. En cas d’EBE, ils en déduiront que l’activité ne sera pas rentable. C’est la différence entre les produits et charges d’exploitation qui permet de l’obtenir.

À noter : le calcul de l’EBE permet à l’entrepreneur d’évaluer son modèle économique sur une période donnée. Il donne la possibilité de voir la capacité de son entreprise à générer de l’argent.

Résultat d’exploitation

Il correspond à la part du résultat net que l’activité courante a dégagée. Souvent, on s’en sert pour déterminer l’évolution de la performance économique dans le temps. Il faut qu’il soit positif pour que l’entreprise puisse :

  • Rembourser les intérêts d’emprunt ;
  • Couvrir d’éventuelles opérations exceptionnelles.

Dans le cas où il serait trop proche de zéro, il se peut que l’entreprise rencontre des problèmes comme une forte augmentation du coût des matières premières. Il est tout aussi important de savoir que s’il est négatif, la pérennité de l’activité est compromise, car l’entrepreneur fait face à une perte d’exploitation.

Résultat financier

Cet indicateur figure à la fois dans le compte de résultat et dans les SIG en comptabilité. Souvent, on procède à son calcul lors de :

Résultat courant avant impôt

Le RCAI donne la possibilité de mesurer le résultat de l’activité courante, tout en prenant en compte l’impact de la politique de financement de l’entreprise. Comme le suggère son nom, il est constitué du résultat d’exploitation sur lequel il faut ajouter les produits financiers et enlever les charges financières.

Résultat net

Le résultat net permet de s’informer sur la performance globale d’une entreprise. Souvent, on a tendance à le confondre avec la trésorerie. Cet indicateur n’est pas très utilisé dans le cadre d’une analyse financière, sa portée étant générale. En effet, il prend en considération toutes les activités :

  • Financières ;
  • Opérationnelles ;
  • Exceptionnelles.

Lorsqu’il est négatif, on parle de déficit. En cas contraire, il s’agit d’un bénéfice net. Il convient de noter qu’à partir du résultat net, il est possible de calculer différents ratios financiers parmi lesquels figurent :

  • Le BPA ou bénéfice par action ;
  • La rentabilité des capitaux propres ;
  • Le taux de rentabilité net.

Résultat exceptionnel

Ce composant du tableau des soldes intermédiaires peut être déterminé en déduisant les produits exceptionnels les charges de même nature. Il est surtout intéressant de vérifier l’impact de cet indicateur sur le résultat de l’exercice.

Comment analyser le compte de résultat à partir du tableau ?

Le tableau constitue l’outil idéal pour affiner l’analyse du compte de résultat. Par exemple, il permet de savoir d’où le résultat provient : des éléments exceptionnels ou de l’activité d’exploitation de l’entreprise par exemple. L’opération consiste à décortiquer la formation du résultat.

Quel est l’intérêt de savoir interpréter ses SIG en comptabilité ?

Comme cité précédemment, le tableau des SIG permet d’effectuer une analyse financière plus poussée que le compte de résultat. En comptabilité, il donne la possibilité de :

  • Réaliser un bilan sur une période donnée, à partir des indicateurs fournis ;
  • Établir un prévisionnel financier.
À noter : en interprétant les soldes intermédiaires de gestion, il est essentiel de s’attarder sur leur évolution, d’un exercice comptable à l’autre.

Pour éviter d’effectuer une fausse interprétation, l’idéal serait de se faire accompagner par un expert-comptable. Le travail d’interprétation peut varier de manière considérable d’un type d’activité à un autre.

FAQ

Quelle différence entre le résultat d’exploitation et l’EBE ?

L’excédent brut d’exploitation montre le cash-flow tandis que le résultat d’exploitation indique sa rentabilité après avoir considéré l’ensemble des dépenses (le remboursement d’intérêt d’emprunt, les investissements, voire les dépenses exceptionnelles) et déduit l’ensemble des charges (provisions, amortissements, etc.). Pour rappel, ils font partie tous deux du tableau des SIG.

Que signifie un excédent brut d’exploitation négatif ?

L’EBE est le meilleur indicateur de performance économique dont dispose l’entrepreneur. Quand il est négatif, cela signifie que l’activité économique n’est pas rentable. On parle alors d’IBE ou insuffisance brute d’exploitation. Et c’est toujours considéré comme problématique au sein d’une entreprise. Les charges liées à la réalisation du chiffre d’affaires encaissé n’ont pas pu être couvertes par ce dernier.

Que signifie un excédent brut d’exploitation positif ?

L’EBE est positif quand l’entreprise gagne plus d’argent qu’elle ne produit. Un tel résultat lui permet de maintenir le même outil de production et de rémunérer les capitaux engagés dans l’activité. S’il vient à baisser, il faudra en connaître la cause. Parmi les raisons possibles, on peut citer :

  • Un aléa climatique ou économique ;
  • Charges trop élevées.

Samuel est co-fondateur de LegalPlace et responsable du contenu éditorial. L’ambition est de rendre accessible le savoir-faire juridique au plus grand nombre grâce à un contenu simple et de qualité. Samuel est diplômé de Supelec et de HEC Paris

Dernière mise à jour le 22/04/2024

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Samuel est co-fondateur de LegalPlace et responsable du contenu éditorial. L'ambition est de rendre accessible le savoir-faire juridique au plus grand nombre grâce à un contenu simple et de qualité. Samuel est diplômé de Supelec et de HEC Paris