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Les soldes intermédiaires de gestion se présentent généralement sous forme de tableau. Ils décomposent le résultat de l’entreprise en plusieurs indicateurs pour permettre d’analyser ce dernier. Leur calcul s’effectue surtout à partir des charges et produits.

Tout entrepreneur se doit de bien comprendre et maîtriser cet outil de gestion en vue d’améliorer la rentabilité de son entreprise. Il est important qu’il sache interpréter les chiffres indiqués dans le tableau. Il convient de noter que lors de la création de cette dernière, les SIG apparaissent souvent dans le business plan.

Que veut dire SIG ?

En comptabilité, les SIG désignent un complément du compte de résultat. Ils comptent parmi les éléments intermédiaires de ce document, dont on se sert pour apprécier les performances d’une entreprise et la comparer avec d’autres.

Bon à savoir : certains centres de gestion agréés peuvent fournir des informations sur les principaux indicateurs financiers par secteur d’activité qui permettent de comparer les soldes intermédiaires de gestion d’une entreprise avec ceux des autres.

Pourquoi comprendre les soldes intermédiaires de gestion ?

L’outil est plus facile à utiliser par comparaison avec le compte de résultat de l’entreprise. En comprenant les soldes intermédiaires de gestion, on peut surtout interpréter la manière dont le résultat avant impôts s’est formé.

En calculant les soldes intermédiaires de gestion, il est possible d’identifier et de mettre en valeur un certain nombre d’indicateurs clés. C’est ainsi que les SIG permettent de comprendre la construction du résultat.

Le dirigeant d’une entreprise doit savoir lire et analyser le tableau des SIG pour :

  • Connaître la santé financière d’une entreprise de manière plus précise ;
  • Éviter tout frein dans le développement de l’activité.

La lecture du compte de résultat ne suffit pas pour prendre les meilleures décisions et pérenniser l’activité. Notons que s’il éprouve des difficultés à lire le tableau des soldes intermédiaires de gestion, l’entrepreneur peut demander l’aide d’un expert-comptable.

Quelles sont leurs utilités ?

Ce sont surtout les indicateurs figurant dans les SIG qui intéressent l’entrepreneur et ses partenaires financiers. Grâce au tableau des soldes intermédiaires de gestion, une entreprise peut se comparer à ses concurrents. Son dirigeant l’utilise généralement pour améliorer la rentabilité de l’activité. Complétant le compte de résultat, il aide à mieux gérer une société. Il permet de distinguer les éléments qui présentent un caractère exceptionnel et ceux liés à la :

  • Politique financière de l’entreprise (frais financiers par exemple) ;
  • La production.
À noter : apportant plus de précisions que le compte de résultat, les SIG permettent d’effectuer une analyse plus avancée sur la rentabilité de l’entreprise.

Lorsque le SIG est exprimé en valeur absolue, il est divisé en une multitude de soldes intermédiaires et permet entre autres de dissocier :

  • Les charges ;
  • La production ;
  • Les impôts.

Quand il s’exprime en pourcentage du CA ou chiffre d’affaires, il donne surtout la possibilité de se comparer aux statistiques du secteur. Grâce à la comparaison de données, il devient particulièrement facile d’évaluer la situation financière de l’entreprise et trouver le moyen de faire évoluer cette dernière.

D’autre part, le tableau des soldes intermédiaires permet aussi de constater l’évolution de l’entreprise sur les dernières années et de mettre en lumière les postes les plus :

  • Coûteux ;
  • Rémunérateurs.

En somme, les SIG permettent d’atteindre de manière plus simple et rapide le seuil de rentabilité. C’est un outil d’aide à la décision précieux pour les dirigeants d’entreprise. En l’utilisant, ils parviennent à évaluer les performances de cette dernière de façon plus précise.

Comment les calculer et les utiliser ?

Le calcul des SIG s’appuie sur les produits et les charges, de la même manière que pour le compte de résultat, mais s’effectue en plusieurs étapes. Il est alors plus facile à réaliser. En effet, l’opération consiste à calculer dans cet ordre et un à un les éléments suivants :

  • Marge commerciale ;
  • VA ou Valeur ajoutée ;
  • EBE ou Excédent brut d’exploitation ;
  • Chiffre d’affaires ;
  • Résultat courant avant impôts ;
  • Résultat exceptionnel ;
  • Résultat net.

Afin de calculer la marge commerciale, il suffit de suivre la formule suivante : ventes de marchandises – coût d’achat des produits vendus. Pour avoir la VA, il faudra appliquer celle-ci : marge de production + production de l’exercice – consommations de l’exercice comptable en provenance de tiers.

Pour calculer l’EBE, c’est la formule ci-après qu’il faut utiliser :

valeur ajoutée + subventions d’exploitation – taxes et impôts – charges de personnel

Quant au résultat brut de l’exploitation, il se calcule de la manière suivante :

produits – charges 

Par ailleurs, le calcul du résultat courant avant impôts s’effectue en suivant cette formule :

résultat d’exploitation + résultat financier

Pour le résultat exceptionnel, le comptable applique la suivante :

produits – charges exceptionnelles

Et en dernier, on obtient le résultat net en effectuant ce calcul :

résultat courant avant impôts +/- résultat exceptionnel – impôt sur les bénéfices – participation des employés de l’entreprise.

Quels sont les indicateurs présents dans le tableau des SIG ?

La marge commerciale et la valeur ajoutée comptent parmi les principaux indicateurs présents dans les SIG. Dans le tableau, on distingue également :

Marge commerciale

Appelée aussi marge brute, il s’agit d’un indicateur de pilotage particulièrement utile aux gérants. Les entreprises commerciales et industrielles (menant une activité commerciale) l’utilisent pour :

  • Mesurer la différence entre le coût de revient et prix de vente d’un service ou d’un produit ;
  • Traduire l’impact de la politique commerciale dans le temps ;
  • Évaluer la capacité de l’entreprise à réaliser des profits sur la revente de marchandises.

En somme, la marge commerciale permet de manière générale de mesurer la performance de l’activité. Il convient de souligner que c’est un indicateur financier important pour les entreprises qui revendent des marchandises sans les transformer. Le pourcentage de marge commerciale obtenu à partir du prix de vente d’un service ou d’un produit proposé par une entreprise correspond à un taux de marque.

Bon à savoir : ce sont les entreprises de négoce qui emploient la marge commerciale. Comme l’indique son nom, celle de production est un indicateur utilisé par les entreprises qui produisent.

Chiffre d’affaires

Cet indicateur de base permet à l’entrepreneur de connaître le niveau d’activité sur une période donnée. Pour juger de la qualité du CA, il faut se pencher sur d’autres éléments, tels que :

  • La marge ;
  • Les ventes permettant de faire tourner les stocks.

La formule suivante permet de le calculer : Ventes de biens et services + Ventes de marchandises

Excédent brut d’exploitation

Représentant le flux potentiel de trésorerie que génère l’activité, l’EBE permet de mettre en exergue un résultat qui ne prend pas en compte :

  • Les événements exceptionnels ;
  • La politique d’investissement et de financement de l’entreprise ;
  • Le choix des dirigeants en matière de mode d’imposition et de distribution de dividendes.

Aussi, l’excédent brut d’exploitation permet à la fois de :

  • Financer l’entreprise ;
  • Rémunérer les apporteurs de fonds (établissements bancaires, actionnaires, etc.).

L’indicateur traduit ainsi la performance de l’activité après le règlement des impôts indirects et des salaires. Lorsqu’il est négatif, on parle d’insuffisance brute d’exploitation due à une marge commerciale trop faible ou une masse salariale trop élevée par comparaison avec les prévisions d’activité. Cette situation se présente aussi quand le montant des ventes réalisées ne couvre pas les charges fixes (dépenses de communication trop importantes, loyer trop cher, etc.).

Résultat net

Lorsqu’il est positif, il correspond à la somme qui peut être distribuée sous forme de dividendes. C’est alors possible uniquement si aucune perte antérieure ne doit être apurée. Le résultat net s’obtient en faisant la différence entre l’ensemble des produits et des charges. Il est tout aussi important de savoir que la capacité d’autofinancement permet de le calculer. Cet indicateur intéresse particulièrement les banquiers.

Valeur ajoutée

Elle correspond à la valeur de la richesse que l’entreprise a créée à travers son activité. Son montant doit être assez élevé pour pouvoir :

  • Régler les taxes et impôts ;
  • S’autofinancer ;
  • Rémunérer le personnel ;
  • Distribuer les dividendes ;
  • Rémunérer les banques.

Une VA faible est signe d’un manque de :

  • Solidité financière ;
  • Maîtrise de l’activité.
Bon à savoir : dans tous les secteurs, il est courant de voir une entreprise tomber en faillite après la constatation d’une décroissance régulière de sa valeur ajoutée.

Quels sont les autres composants des soldes intermédiaires de gestion ?

Le résultat courant avant impôts figure également parmi les principaux composants des soldes intermédiaires de gestion. Il en est de même pour le résultat exceptionnel, qui peut donner une idée sur la politique de désinvestissement de l’entreprise.

Résultat exceptionnel

Comme son nom l’indique, c’est le résultat réalisé au cours d’une opération non récurrente comme :

  • Remboursement exceptionnel ;
  • Cession d’immobilisation.

Ces produits et charges ne sont pas financiers. Ils ne sont pas non plus liés à l’activité courante de l’entreprise. Parmi les charges exceptionnelles, on retrouve les :

  • Amendes fiscales ;
  • Coûts de restructuration ;
  • Coûts des licenciements.

Parfois, l’indicateur reflète la politique de désinvestissement de l’entreprise. C’est par exemple le cas quand cette dernière vend une partie de ses actifs tels que :

  • Des machines ;
  • Un camion.

Résultat courant avant impôts

Cet autre composant des soldes intermédiaires de gestion correspond à la somme du résultat financier et du résultat d’exploitation. Il combine ainsi la performance des activités financières et d’exploitation de l’entreprise. L’indicateur permet d’étudier la stratégie de financement de cette dernière et de mesurer son impact. Les intérêts sont pris en compte dans son calcul.

FAQ

Que signifie insuffisance brute d’exploitation ?

L’IBE est signe d’une situation financière délicate pour une entreprise. Il survient lorsque les prévisions d’activité sont moins importantes que la masse salariale. Il peut résulter par exemple de dépenses de communication trop élevées. Notons que le solde ne tient pas compte des dépenses liées au financement et aux investissements.

Quel indicateur du SIG intéresse le plus les entreprises commerciales ?

Ces entreprises s’intéressent particulièrement à la marge commerciale. Cet indicateur est surtout utilisé par les entreprises de distribution et de négoce. Celles qui exercent une activité mixte (industrielle et commerciale) s’en servent également souvent pour estimer les gains réalisés par cette dernière. C’est aussi le premier solde intermédiaire de gestion que tout entrepreneur calcule avant d’intégrer un marché.

Que doit-on attendre du calcul des soldes intermédiaires de gestion ?

Le tableau des soldes intermédiaires de gestion offre une analyse bien plus détaillée que le compte de résultat. Grâce à celui-ci, il est possible de décomposer le résultat de l’entreprise pour mieux distinguer ce qui relève de sa construction financière et de son activité courante.

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Samuel est co-fondateur de LegalPlace et responsable du contenu éditorial. L’ambition est de rendre accessible le savoir-faire juridique au plus grand nombre grâce à un contenu simple et de qualité. Samuel est diplômé de Supelec et de HEC Paris

Dernière mise à jour le 21/12/2023

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Samuel est co-fondateur de LegalPlace et responsable du contenu éditorial. L'ambition est de rendre accessible le savoir-faire juridique au plus grand nombre grâce à un contenu simple et de qualité. Samuel est diplômé de Supelec et de HEC Paris