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Qu’est ce qu’une start-up ?

Une start-up est une jeune entreprise innovante qui se développe généralement dans le secteur des nouvelles technologies. Traduit littéralement, “l’entreprise qui démarre” est une entreprise qui présente un concept innovant et qui a démarré depuis peu son activité.

C’est pourquoi, dans l’ère de la French Tech et de la création de start-up, il est intéressant d’apporter une définition précise de ce genre d’entreprise.

Qu’est-ce qu’une start-up ?

Une start-up est une entreprise qui évolue dans un nouveau secteur et qui par conséquent a un fort potentiel de croissance.

En effet, c’est une entreprise qui a pour but de transformer une idée innovante et de la concrétiser sous forme d’entreprise.

De ce fait, l’émergence d’internet a permis aux start-ups de toucher une clientèle importante en s’implantant rapidement et en visant les plus gros marchés.

Cependant, créer une start-up reste un risque car le projet est nouveau. Il y a donc un gros besoin de financement afin que son activité puisse démarrer et pour espérer une rentabilité la plus élevée possible.

Bon à savoir: Le concept de la Lean start-up est un concept à différencier de la start-up. En effet, c’est un mode de développement axé sur l’étude de marché dans le but de répondre directement aux besoins de la clientèle et avec un investissement initial minimal.

Quelles sont les caractéristiques d’une start-up ?

Selon l’article 44 sexies-0-A du Code général des impôts, la start-up présente plusieurs caractéristiques spécifiques.

Pour commencer, la start-up est temporaire : en réalité tout dépend de la réussite du projet. La start-up peut prospérer comme elle peut échouer.

Ensuite, la start-up porte sur les nouvelles technologies : la start-up doit en effet avoir un concept innovant en lien avec le secteur des nouvelles technologies notamment internet.

De plus, la start-up dispose d’un fort potentiel de croissance : comme c’est une jeune entreprise avec une forte perspective d’évolution, le but est qu’elle puisse prendre de l’ampleur. Ainsi, la société pourra grandir très vite et se développer assez facilement.

Enfin, la start-up suit la démarche d’un business plan : la start-up s’attache à la représentation des aspects majeurs de son activité c’est-à-dire son business model.

Elle imagine un business model en vue de l’expérimenter et de le tester sur le marché. Pour cela, un résumé du projet est nécessaire ainsi qu’identifié des facteurs clés. Cependant, sa rentabilité immédiate n’est donc pas assurée.

Au regard de ces caractéristiques, une entreprise créée pourra être qualifiée de start-up si ces critères sont réunis.

Bon à savoir : certaines start-ups sont qualifiées de start-up “licorne” car l’entreprise est estimée à plus d’un milliard de dollars. La valorisation de l’entreprise est donc la valeur que celle-ci peut atteindre aux regards de son nombre d’utilisateurs et de ses clients potentiels.

Quelles sont les différences entre une start-up et une PME ?

Une petite et moyenne entreprise (PME) est une entreprise qui occupe moins de 250 personnes et dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 50 millions d’euros. Du fait de ses caractéristiques, elle présente des ressemblances mais également des différences avec la start-up.

Les ressemblances

Pour commencer, la start-up et la PME se ressemblent par leur petite taille.

En effet, ce sont toutes deux des petites entreprises même si la PME a généralement plus de collaborateurs que la start-up.

De plus, ce sont deux entreprises flexibles tant dans les heures de travail que dans les tâches à effectuer qui sont diverses.

Il y a également la possibilité de faire une levée de fonds en start-up. Ces deux entreprises peuvent toutes deux faire entrer des investisseurs dans leur capital social.

A noter : La levée de fond peut se faire de différente manière comme avec des subsides (subvention en recherche et développement), du capital (apport de fonds d’investissement public ou privés), du crowdfunding (financement participatif de chacun) ou encore à l’aide d’un prêt bancaire.

Enfin, elles ont un environnement de travail similaire car qu’en règle générale, l’open space est privilégié. 

Cela permet d’avoir un environnement de travail sans contrainte et de favoriser la liberté d’expression.

Les différences

Cependant, la PME et la start-up restent des entreprises bien distinctes et dans de nombreux aspects.

Pour commencer, la PME reste une entreprise plus mature que la start-up car c’est une entreprise avec des bases solides.

Tandis que la start-up étant une jeune entreprise, elle est attraite à une forte croissance.

Bon à savoir : A l’inverse, il est possible qu’elle n’évolue pas ou très peu ce qui peut entraîner la dissolution de l’entreprise.

Ensuite, concernant la stratégie, la PME évolue généralement dans un domaine connu et déjà établi.

La PME exécute un modèle économique existant et sans grande prise de risque.

Tandis que la start-up innove sur des sujets fondamentaux et évolue dans un domaine nouveau. Elle est quant à elle toujours à la recherche d’un modèle économique lui correspondant.

Enfin, malgré les conditions et l’environnement de travail qui est généralement similaire, ces deux entreprises peuvent différer notamment sur leur lieu de travail.

La PME évolue généralement dans des bureaux lui appartenant tandis que la start-up peut évoluer dans des espaces de coworking par exemple.

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Comment créer une start-up ?

Pour créer une start-up, il faut suivre plusieurs étapes importantes qui sont : trouver une idée innovante et évoluer sur le marché correspondant, faire un business plan, faire connaître son idée au public et aux investisseurs, trouver des financements et enfin lancer son idée.

 

Etape 1 : Trouver une idée innovante et évoluer sur le marché correspondant

Il faut impérativement trouver une idée qui doit répondre à la demande et qui vise un marché particulier. Pour cela il faudra d’abord :

  • Lister ses compétences
  • Définir une idée qui sera utile
  • Formuler clairement l’idée
  • Essayer de formuler toutes les questions qu’un client potentiel pourrait se poser face à cette idée

Par la suite, une fois l’idée trouvée, il faut faire une étude de marché pour la création de son entreprise qui consiste à utiliser un ensemble de technique marketing afin de mesurer et analyser les besoins d’une population.

Etape 2 : Faire un business plan

Créer un business plan complet permet de formaliser le projet et de le rendre concret. C’est une étape incontournable pour tout entrepreneur et encore plus pour les start-ups.

En effet, le business plan permet de présenter concrètement le projet en établissant un plan d’affaire, un plan financier mais aussi en faisant une présentation virtuelle du projet. Cette étape permet de valoriser le projet et d’anticiper sa rentabilité. Cela permet alors de convaincre les investisseurs pour qu’ils puissent investir dans le projet.

A noter : De plus, il est possible de créer sa start-up sans argent et ensuite effectuer une levée de fonds. Pour que le lancement de cette entreprise soit une réussite, il est indispensable de présenter des arguments solides et crédibles aux investisseurs.

Etape 3 : Faire connaître son idée au public et aux investisseurs

Il est important de faire connaître son idée au public et aux investisseurs. Cette démarche permet de tester son idée et d’examiner si l’idée peut effectivement fonctionner ou pas.

Cela passe donc par une augmentation de la visibilité du produit à travers des supports de communication gratuits qui sont utilisés par de nombreux internautes par exemple.

De plus, faire connaître son idée permet que des investisseurs intéressés puissent prendre part au projet à travers leur investissement. C’est donc une étape nécessaire et qui participe activement à la recherche de financement. 

De ce fait, il faut des compétences dans de nombreux domaines pour qu’une bonne communication de l’idée puisse être réalisée.

C’est pourquoi, bien que les associés dans cette entreprise aient une vision et des objectifs communs, il est indispensable que chacun dispose d’un rôle qui lui est propre.

Etape 4 : Trouver des financements

C’est une étape cruciale car les start-ups ont souvent besoin de financement important pour lancer leur idée.

A ce titre, plusieurs financements sont possibles :

  • Les subventions à destination des start-up : ce sont des aides versées par une personne publique dans le but de financer une activité. En France, c’est généralement l’organisme Bpifrance qui procure ces aides ;
  • Les levées de fonds : c’est le financement le plus connu en start-up. C’est une opération de financement participatif qui consiste à intégrer des investisseurs dans le projet ou des fonds d’investissement dans le capital de l’entreprise ;
A noter : on parle de business Angels lorsqu’un investisseur investit dans une entreprise innovante à titre individuel au capital de l’entreprise à un stade encore précoce.
  • L’emprunt bancaire : c’est le fait qu’un établissement bancaire offre une solution de financement sans exiger de remboursement immédiat. En général, c’est au dirigeant de se porter garant à titre personnel ;
  • Le crowdfunding ou financement participatif : est un mode de financement participatif qui permet de collecter des fonds entre individus en dehors des circuits financiers classiques. Cela demande un investissement de départ important ;
  • Les appels de don / projet : ces appels permettent de d’obtenir du financement en ligne à travers diverses agences et organismes qui lancent ces appels.
Bon à savoir : Pour effectuer un premier pas dans le secteur d’activité, il est possible de recourir à la “Love Money”, somme d’argent récoltée auprès de la famille et des amis. La “love money” est une alternative intéressante.

Etape 5 : Choisir le statut juridique de la start-up

Il est nécessaire de choisir un statut juridique qui sera adapté à une éventuelle évolution de la start-up, même si par essence c’est une jeune entreprise qui a débuté depuis peu son activité.

Par conséquent, l’enregistrement de l’entreprise au RNE et registre du commerce et des sociétés en cas d’exercice d’une activité commerciale est obligatoire.

La procédure de création dépendra alors de la forme juridique choisie.

Etape 6 : Lancer l’idée

Une fois toutes ces étapes préalables réalisées, la dernière étape consiste à lancer concrètement le projet.

Pour ce faire, on effectue une pré commercialisation. Il s’agit de concevoir un prototype et de découvrir les avis sur le concept/ le produit.

Cette étape permet également de connaître les premiers résultats sur le produit avant de continuer et de visualiser les éventuelles rectifications à effectuer.

Enfin, lorsque l’entreprise est achevée et démarre, l’entreprise peut :

  • Disparaître, puisque le projet n’a pas atteint sa finalité ;
  • Intégrer un groupe ou devenir une importante société.

Quelle forme juridique peut adopter une start-up ?

De manière générale, une entreprise peut adopter différentes formes juridiques en fonction de l’activité choisie. C’est le cas également pour la start-up qui en fonction du concept doit choisir une structure juridique qui lui est adaptée.

En principe, la start-up opte pour une forme juridique qui peut réunir à la fois des actionnaires et des associés. De même, comme c’est une jeune entreprise avec un avenir qui est incertain, il est préférable d’adopter une forme juridique où le dirigeant n’aura pas sa responsabilité personnelle engagée ce qui lui permettra de ne pas mettre en jeu ces biens personnels. Ainsi, il est également préférable que la responsabilité des associés soit limitée à hauteur de leurs apports au capital

De ce fait, la société par action simplifiée (SAS) semble être la structure la plus adaptée pour une start-up puisqu’elle réunit toutes les conditions citées précédemment. De par sa simplicité dans sa création et sa souplesse, la SAS est idéale pour s’adapter à différents types d’activité. 

La SAS se compose d’au moins 2 associés. Elle peut être constituée avec un capital social minimum de 1€ symbolique. Le fonctionnement de la SAS est régi par les statuts, selon les besoins des créateurs et les différentes prises de décision sont réalisées lors d’assemblées générales.

Bon à savoir : dans une SAS il est possible d’effectuer à la fois des apports en numéraire, en nature ou en industrie.

Quels sont les avantages et les inconvénients d’une start-up ?

La start-up est une entreprise qui a de nombreux avantages. Cependant, du fait de sa jeunesse et son concept innovant, elle implique également des inconvénients qui ne sont pas négligeables.

Les avantages

Pour commencer, la start-up permet de travailler dans un encadrement souple.

En effet, travailler dans une start-up procure des avantages notamment sur des règles beaucoup moins strictes que dans une entreprise classique ou encore sur des horaires beaucoup plus flexibles que la normale.

Ensuite, la start-up permet de développer un fort esprit d’équipe et créatif.

En effet, étant donné sa configuration, la start-up permet de favoriser l’entente et l’entraide entre les collègues. De plus, l’esprit créatif permet d’innover et d’éviter toute forme d’inactivité au sein de l’entreprise.

Cette forme d’entreprise est appréciée pour l’atmosphère qui y règne. Le but est de briser les conduites conventionnelles, de simplifier les échanges afin d’améliorer les relations entre employés et employeurs.

Bon à savoir : Paris s’affirme comme un haut lieu de l’innovation et accueille un grand nombre de start-up.

Les inconvénients

La start-up présente cependant quelques inconvénients.

Premièrement, l’absence d’encadrement dans une start-up peut être difficile à gérer dans certains cas. C’est notamment le cas lorsque la discrétion dans la hiérarchisation peut rendre difficile la prise de décision.

De plus, le manque de certitude quant au succès ou non de la start-up est également un inconvénient.

En effet, lorsque la jeune entreprise démarre, rien n’assure que celle-ci va perdurer dans le temps.

Ceci est un facteur de risque important puisque cela joue également sur la pérennité ou non de la personne employée et/ou fondatrice dans l’entreprise.

Enfin, le manque de moyen financier peut également être une difficulté dans la mesure où il n’est pas rare de voir certaines start-ups déclarer faillite après la phase de lancement.

Voici une vidéo complète qui explique les différentes étapes pour créer sa start-up.

Exemple de start-up connue

De nombreuses entreprises connues aujourd’hui en France et dans le monde ont commencé en étant des start-ups.

Voici quelques exemples :

  • Uber : C’est l’une des entreprises de technologies les plus connues au monde. En 2020, la société a annoncé un chiffre d’affaires de plus de 14 milliards de dollars ;
  • Airbnb : C’est une plateforme en ligne permettant de mettre en relation des propriétaires de logements et des voyageurs à la recherche d’un hébergement. En 2020, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 4 milliards de dollars ;
  • Slack : C’est une plateforme de communication destinée aux entreprises. En 2020, Slack a annoncé un chiffre d’affaires de 732 millions de dollars ;
  • Doctolib : C’est une plateforme qui a facilité la prise de rendez-vous médicaux. Grâce à Doctolib, les patients peuvent désormais prendre rendez-vous en ligne avec leur médecin ou professionnel de santé de manière simple et rapide. En 2020, son chiffre d’affaires est estimé entre 150 millions et 200 millions d’euros avec plus de 60 millions d’utilisateurs.

FAQ

Quelle est la différence entre une Start-up et une entreprise ?

La start-up est une entreprise ayant été créée récemment et qui évolue dans le secteur des nouvelles technologies à fort potentiel de croissance. L'entreprise classique, quant à elle, est une structure destinée à concevoir, à assurer la fabrication et la commercialisation de produits.

Quel est le rôle d'une start-up ?

Une start-up est une jeune entreprise qui vient d'être lancée. Son objectif est d'imposer une idée, un concept ou un produit innovant sur un marché donné et en visant une clientèle bien précise.

Quel statut pour une start-up ?

La SAS est souvent la forme juridique préconisée pour les start-ups car elle présente une responsabilité limitée aux apports. Elle peut également accueillir plusieurs associés. La SARL peut également convenir.

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Samuel Goldstein: Samuel est co-fondateur de LegalPlace et responsable du contenu éditorial. L'ambition est de rendre accessible le savoir-faire juridique au plus grand nombre grâce à un contenu simple et de qualité. Samuel est diplômé de Supelec et de HEC Paris

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  • Je vous remercie pour cet article fort instructif. J'ai eu reponses à toutes mes questions liées à la start-up.

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  • Le recours au financement type BSA-AIR est-il compatible avec l'avantage fiscal permis par le label Jeune Entreprise Innovante ?

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    • Bonjour,

      En principe, aucune restriction légale n'est prévue pour le cumul du financement de type BSA-AIR et l’avantage fiscal permis par le label jeune entreprise innovante. Cependant, nous vous conseillons de vous rapprocher d'un expert spécialisé qui saura vous renseigner de manière plus détaillée.

      En vous souhaitant une belle journée,

      L’équipe LegalPlace.

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